Forum sur le commerce et les affaires : Libérer le rôle du secteur privé dans la transition verte des Caraïbes

Le dialogue régional caribéen du Fonds vert pour le climat (FVC) s’est achevé vendredi dernier sur une note positive avec le forum sur le commerce et les affaires, une session qui a mis en lumière le rôle essentiel du secteur privé dans la résilience climatique et la transformation économique. Dirigé par Caribbean Export, ce forum a rassemblé les principales parties prenantes afin d’examiner comment le commerce et les entreprises peuvent favoriser la transition verte de la région.

Le commerce des Caraïbes évolue rapidement, le changement climatique et la durabilité créant de nouvelles opportunités et de nouveaux défis. En 2023, la CARICOM a enregistré 40,2 milliards de dollars d’exportations et 49,6 milliards de dollars d’importations, reflétant un déficit commercial qui souligne la nécessité d’une plus grande résilience économique. Damie Sinanan, directeur exécutif de Caribbean Export, a souligné l’importance des MPME, qui représentent 70 à 85 % des économies caribéennes et jouent un rôle crucial dans la durabilité économique. Il a souligné les opportunités croissantes dans le commerce vert, en particulier dans l’agriculture, l’énergie propre et la transformation numérique, tout en notant le besoin pressant de modernisation de la chaîne d’approvisionnement, de production durable et d’expansion du commerce intrarégional pour rester compétitif.

Les Caraïbes disposent d’un immense potentiel pour être à la pointe des industries durables, en particulier dans les domaines de l’énergie propre, des industries océaniques et de l’économie bleue. Toutefois, les obstacles logistiques, les lacunes réglementaires et les contraintes financières continuent d’entraver les progrès. Les discussions du forum se sont concentrées sur le besoin urgent d’une agriculture durable, la CARICOM ayant pour objectif de réduire les importations alimentaires de 25 % d’ici 2030, ce qui nécessite des investissements importants dans l’agriculture intelligente face au climat, l’agriculture biologique et l’adoption de technologies. L’agriculture reste un employeur essentiel dans la région, avec des taux d’emploi atteignant 30 % en Guyane, 25 % en Dominique et 18 % en Jamaïque. En outre, la transformation numérique apparaît comme un catalyseur crucial de l’économie verte, avec des technologies telles que l’IA, la blockchain et l’IoT qui améliorent l’efficacité et la transparence du commerce.

L’accès au financement vert reste un défi majeur, et les institutions financières, y compris la Republic Bank, la Belize Development Bank, le Fonds de développement de la CARICOM (CDF) et la Banque de développement des Caraïbes (CDB), ont partagé leurs idées sur les instruments financiers innovants qui pourraient aider les entreprises à passer à des modèles de commerce durable. Le secteur privé doit être à l’avant-garde des efforts d’adaptation et d’atténuation du climat. Les investissements stratégiques sont essentiels et les entreprises doivent tirer parti des possibilités de financement régionales et mondiales, y compris les mécanismes de financement du Fonds vert pour le climat fournis par l’intermédiaire de partenaires accrédités, afin d’adopter des pratiques plus écologiques. La réforme réglementaire est également essentielle, les gouvernements devant finaliser les politiques et les incitations qui encouragent les entreprises à investir dans des industries durables. Le forum a souligné que la collaboration public-privé est essentielle, le secteur privé travaillant aux côtés des gouvernements, des institutions financières et des agences de développement pour accélérer la transition verte.

L’un des plus grands défis pour les entreprises des Caraïbes est l’accès à un financement abordable et innovant pour les initiatives vertes. Le Fonds vert pour le climat (FVC) a présenté des études de cas réussies, telles que le programme « Accelerating Solar Action » au Ghana et le « Mirova Sustainable Land Fund », démontrant comment le financement concessionnel peut stimuler l’investissement du secteur privé dans la résilience climatique. Les efforts visant à fournir des options de financement supplémentaires ainsi que des stratégies pour encourager la croissance des entreprises vertes ont été explorés. Les initiatives de Caribbean Export, y compris les subventions pour la transition verte, les audits énergétiques verts et la formation à la durabilité, ont été présentées comme des ressources clés pour les entreprises prêtes à s’engager dans la voie de la durabilité. En outre, le CDF a fait part d’un certain nombre d’initiatives actuellement mises en œuvre pour offrir un meilleur accès au financement pour le secteur privé.

À l’issue du forum, un message clé s’est dégagé : il est temps d’agir. Les entreprises doivent s’engager dans la transition écologique pour rester compétitives dans l’économie mondiale. Les gouvernements doivent mettre en œuvre des politiques de soutien pour favoriser le commerce et l’investissement dans les industries respectueuses du climat. Les institutions financières doivent développer des solutions de financement vert afin d’aider les entreprises à intensifier leurs efforts en matière de durabilité. La collaboration régionale est essentielle – les nations de la CARICOM doivent travailler ensemble pour créer un environnement favorable au commerce et à l’investissement durables.

Le forum sur le commerce et les affaires a ouvert la voie à un engagement plus profond entre les dirigeants des secteurs public et privé pour stimuler la résilience économique dans les Caraïbes. Grâce au commerce, à l’investissement et aux partenariats, la région peut non seulement s’adapter au changement climatique, mais aussi prospérer dans l’économie verte. Caribbean Export s’engage à renforcer les entreprises, à débloquer les opportunités commerciales et à favoriser un avenir économique durable pour la région.

Caribbean Export et la Martinique explorent de nouvelles opportunités commerciales après l’adhésion au CARICOM

Le vendredi 21 février 2025, l’honorable Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, a visité l’Agence de développement des exportations des Caraïbes à la Barbade. Cette visite a coïncidé avec la signature par la Martinique d’un accord d’adhésion pour devenir un membre associé de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) lors de la 48e réunion régulière de la Conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM.

Au cours des discussions qui ont eu lieu à Caribbean Export, le président Letchimy a présenté un cadre global visant à renforcer l’intégration de la Martinique dans le marché caribéen. Il a souligné la double identité de la Martinique, à la fois européenne et caribéenne, ainsi que la position stratégique de l’île en tant que pont entre l’Union européenne et les États membres de la CARICOM.

L’exploration des relations entre les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et les régions ultrapériphériques de l’Union européenne a constitué l’un des points centraux de la réunion. Le président Letchimy a proposé l’élaboration de normes fiscales et la réduction des barrières commerciales, y compris l’élimination des droits de douane, afin de faciliter la libre circulation des marchandises. Il a également plaidé en faveur d’une programmation conjointe des fonds et de l’amélioration de la connectivité logistique, numérique, aérienne et maritime afin de soutenir le commerce régional.

Historiquement, l’aide au fret était principalement allouée aux matières premières importées d’Europe. Le président Letchimy a suggéré de revoir cette approche afin d’étendre les avantages au commerce régional, réduisant ainsi les coûts pour les entrepreneurs des Caraïbes. Il a souligné l’importance de la collaboration avec le CARIFORUM pour harmoniser les efforts, considérant l’adhésion de la Martinique au CARICOM comme une étape cruciale pour légitimer les négociations directes et favoriser les accords commerciaux indépendants.

Le président a souligné que les programmes existants, tels que l’Initiative martiniquaise et Développement Martinique, constituaient des plates-formes potentielles de coopération. Il s’est montré enthousiaste à l’idée d’accroître les échanges commerciaux entre la Martinique et d’autres entreprises des Caraïbes, soulignant que la situation stratégique de l’île est avantageuse pour le commerce régional.

Damie Sinanan, au nom de Caribbean Export, a félicité la Martinique pour son adhésion imminente au CARICOM et s’est réjoui de l’opportunité de renforcer les partenariats avec les entreprises martiniquaises. Damie Sinanan a reconnu la collaboration de longue date avec les régions ultrapériphériques françaises des Caraïbes (FCOR) pour soutenir le commerce et a souligné l’engagement de l’agence à faciliter une plus grande participation des entreprises martiniquaises dans les initiatives économiques régionales. En particulier, Caribbean Export se réjouit d’engager les entreprises martiniquaises dans des projets tels que l’accélérateur numérique UE-ALC, qui encourage la transformation numérique et l’innovation parmi les entreprises d’Amérique latine, des Caraïbes et de l’Union européenne.

L’agence a également souligné l’importance de tirer parti de l’adhésion de la Martinique à la CARICOM pour créer des synergies dans les domaines du commerce, de l’investissement et des programmes de renforcement des capacités. En s’intégrant dans des cadres régionaux, les entreprises martiniquaises auront un meilleur accès aux mécanismes de soutien qui améliorent leur compétitivité et élargissent les opportunités de marché.

Le cheminement de la Martinique vers l’adhésion à la CARICOM a duré une décennie et s’est achevé par la signature récente de l’accord d’adhésion. Cette démarche devrait renforcer la coopération régionale dans divers secteurs, notamment le développement économique, les soins de santé, l’éducation, les transports et la gestion des risques de catastrophe. En tant que partie intégrante de l’Union européenne, l’inclusion de la Martinique offre une occasion unique de rapprocher les nations des Caraïbes des marchés européens.

La finalisation de l’adhésion de la Martinique en tant que membre associé attend la ratification de l’Assemblée nationale française, qui doit approuver le protocole sur les privilèges et immunités. Une fois cette étape franchie, la Martinique rejoindra les rangs des membres associés de la CARICOM, renforçant ainsi son engagement en faveur de l’intégration et de la coopération régionales.

Ce développement représente un moment historique pour la Martinique et la CARICOM, et promet de renforcer la diversification économique, les échanges culturels et la résilience collective pour relever les défis communs dans la région des Caraïbes.

L’artisanat de la réussite : Le parcours de Tan Bun Skrati avec Caribbean Export

Cette semaine, Caribbean Export a eu le plaisir de rencontrer Ellen Ligteringen, PDG de Tan Bun Skrati, une chocolaterie artisanale basée au Suriname. Depuis son premier contact avec Caribbean Export par le biais d’un webinaire sur la propriété intellectuelle, Ellen a reçu un soutien important pour aider son entreprise à réussir sur la scène internationale. Des conseils initiaux à l’obtention de subventions, Caribbean Export a soutenu Ellen dans son parcours d’artisan local à exportateur mondial.

Lors de sa récente visite à la Barbade pour une étude de marché, Ellen s’est arrêtée pour partager son histoire. Elle a expliqué comment l’atelier sur l’emballage des marques et l’assistance technique qui a suivi lui ont permis de transformer la marque et l’emballage de son produit, en l’aidant à créer un récit convaincant qui trouve un écho auprès des consommateurs internationaux. Sa participation à des salons professionnels tels qu’ANUGA a également joué un rôle crucial, lui permettant d’entrer en contact avec ses pairs, de présenter ses produits uniques et d’avoir un aperçu des tendances du marché international. Tan Bun Skrati exporte désormais ses riches tablettes de chocolat artisanal – disponibles dans des variétés à 72 %, 80 % et 100 % de cacao – vers les marchés des Pays-Bas et des États-Unis.

Le parcours d’Ellen illustre l’impact de programmes de développement tels que les 10e et 11e programmes régionaux de développement du secteur privé du Fonds européen de développement (FED) de Caribbean Export. Grâce à ces initiatives, Caribbean Export a fourni des subventions, des formations et des opportunités d’accès au marché aux entreprises caribéennes prêtes à se développer au-delà des marchés locaux. Grâce à sa subvention du FED, Ellen a pu investir dans de nouveaux équipements de production, ce qui a considérablement augmenté sa capacité de production et lui a permis d’explorer de nouvelles catégories de produits, comme les cosmétiques.

Caribbean Export s’engage à soutenir des entreprises comme Tan Bun Skrati dans leur croissance et leur diversification. Notre organisation évolue continuellement pour répondre aux besoins des exportateurs caribéens, en offrant une série de nouveaux programmes pour soutenir les entreprises à chaque étape de leur développement. Il s’agit notamment du prochain webinaire Art of Logistics en collaboration avec DHL, qui aidera les entreprises à optimiser leurs stratégies logistiques, ainsi que d’un programme de certification conçu pour améliorer les normes et la qualité des produits.

Nous sommes impatients de voir Ellen continuer à réussir et à innover, ainsi que de nombreux autres entrepreneurs caribéens qui sont prêts à se faire une place sur le marché mondial. Regardez la vidéo ci-dessous pour entendre Ellen et ses partenaires partager leurs réflexions sur la façon dont le soutien de Caribbean Export a transformé leur voyage vers de nouveaux marchés d’exportation.

Le développement durable dans les Caraïbes : une voie vers la résilience économique

Le développement durable n’est pas seulement un mot à la mode dans les Caraïbes, mais une voie essentielle pour assurer l’avenir de la région. Alors que le changement climatique s’intensifie, le besoin de pratiques durables n’a jamais été aussi urgent. De l’élévation du niveau de la mer à l’augmentation du nombre d’ouragans, les Caraïbes sont confrontées à des défis environnementaux et économiques uniques qui nécessitent des investissements importants dans des industries et des infrastructures durables.

Cette semaine, j’ai assisté au Caribbean Infrastructure Forum (CARIF) 2024 à Miami, organisé par New Energy Events, CIBC et KPMG. L’une des discussions les plus attendues était le panel intitulé « Développement durable : Comment l’investissement dans le développement durable se traduit-il en gains économiques pour le secteur privé ? Damie Sinanan, aux côtés de représentants des Nations unies et d’entreprises du secteur privé telles que Sandals Resorts. La session était animée par Gillian Charles-Gollop, directrice générale de la banque d’investissement de la CIBC. La discussion a mis en évidence la façon dont les investissements dans la durabilité peuvent générer des avantages économiques substantiels pour les entreprises et la région dans son ensemble.

Les arguments en faveur du développement durable

La région des Caraïbes est très vulnérable au changement climatique, ce qui rend le développement durable essentiel à la survie et à la croissance. Les menaces induites par le climat, telles que la hausse des températures, l’élévation du niveau de la mer et les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, causent déjà des dommages aux infrastructures et à l’économie. Comme l’a souligné Gillian Charles-Gollop, de la Banque CIBC, des secteurs tels que l’eau, l’assainissement et l’infrastructure énergétique nécessiteront des investissements considérables – jusqu’à 2,2 billions de dollars d’ici 2030 – pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

Au-delà de la résilience environnementale, les pratiques durables offrent une opportunité cruciale de diversification économique. La forte dépendance des Caraïbes à l’égard du tourisme (qui représente jusqu’à 32 % du PIB dans certaines îles) rend leur économie particulièrement vulnérable aux chocs mondiaux. Investir dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable et les industries circulaires peut contribuer à atténuer ces risques et à promouvoir la stabilité économique.

Des gains économiques pour le secteur privé

Au cours de la discussion, M. Sinanan a souligné que les investissements dans les technologies vertes et la résilience climatique ne sont pas seulement essentiels pour la protection de l’environnement, mais aussi pour stimuler la performance économique. Selon une étude qu’il a citée, les investissements dans les technologies vertes pourraient créer plus de 400 000 emplois dans les Caraïbes d’ici à 2030. Pour le secteur privé, les investissements durables offrent des avantages directs, notamment des économies grâce à une meilleure efficacité, une réduction de l’empreinte carbone et un renforcement de la compétitivité.

Par exemple, Sandals Resorts International, représenté par Kirstin McCarthy, a intégré le développement durable dans ses activités principales. Mme McCarthy a expliqué comment l’entreprise a réussi à réaliser des économies à long terme en améliorant l’efficacité énergétique de ses centres de villégiature et en réduisant sa consommation d’eau. Elle a souligné que leur approche – « construire mieux avec moins » – permet non seulement de réduire l’impact sur l’environnement, mais aussi d’augmenter la rentabilité. La stratégie holistique de Sandals, qui intègre le développement durable dans tous les aspects de ses activités, est un modèle que d’autres entreprises peuvent suivre.

Partenariats public-privé : Un moteur essentiel de progrès

Les panélistes ont convenu que la voie du développement durable dans les Caraïbes nécessite une collaboration entre les secteurs public et privé. Giuseppe Mancinelli du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a souligné l’importance des investissements dans les infrastructures pour atteindre les ODD. Il a souligné que les infrastructures résilientes, qui représentent 80 % des émissions de gaz à effet de serre et 90 % des coûts d’adaptation, jouent un rôle central dans la réduction de la vulnérabilité climatique tout en favorisant la croissance économique.

Par ailleurs, Jeremy Superfine, promoteur responsable de Cricket Square aux îles Caïmans, a souligné que le secteur public doit créer un environnement réglementaire propice aux investissements du secteur privé dans le domaine de la durabilité. Il a suggéré que des règles et des politiques claires, associées à des incitations financières, sont essentielles pour motiver les entreprises à investir dans les technologies vertes et les infrastructures résilientes.

Conclusion : Construire ensemble un avenir durable

En conclusion, le panel de CARIF2024 a souligné que l’investissement dans la durabilité n’est pas seulement un impératif moral, mais aussi une nécessité économique pour les Caraïbes. Comme l’a bien résumé M. Sinanan, ces investissements offrent des avantages pratiques et tangibles, allant de la création d’emplois aux économies de coûts et à la résilience économique à long terme. Pour que la région tire pleinement parti des possibilités économiques offertes par le développement durable, la collaboration entre les secteurs public et privé est essentielle, tout comme la nécessité de disposer de cadres réglementaires clairs et de politiques tournées vers l’avenir. En prenant des mesures audacieuses dès aujourd’hui, les Caraïbes peuvent construire un avenir plus résilient, plus diversifié et plus prospère, qui profitera à la fois aux populations et à la planète.

La quatrième conférence sur les petits États insulaires en développement (PEID) : Une plongée en profondeur dans le Forum 2024 du réseau mondial des entreprises des PEID

Johns, à Antigua-et-Barbuda, la quatrième conférence des petits États insulaires en développement(PEID) (SIDS4) a ouvert la voie à un dialogue et à une action transformateurs, notamment par l’intermédiaire du forum 2024 du réseau mondial des entreprises des PEID. Cet événement de premier plan, organisé par le Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (OHRLLS), a servi de passerelle entre les entités du secteur privé international et les PEID afin de favoriser les partenariats pour la décennie à venir.

Aperçu du forum :

Organisé les 25 et 26 mai 2024, juste avant le SIDS4, le SIDS Global Business Network Forum a exploré des thèmes cruciaux tels que l’autonomisation des communautés, la croissance bleue et verte et la création d’un environnement commercial favorable à l’investissement. Les résultats du forum ont joué un rôle essentiel dans l’orientation des discussions lors de la table ronde consacrée au secteur privé dans le cadre de SIDS4.

Historique et évolution :

Le SIDS Global Business Network (SIDS-GBN), créé en 2014 lors de la troisième conférence des Nations unies sur les petits États insulaires en développement à Samoa, n’a cessé d’évoluer. Il s’est d’abord concentré sur les partenariats public-privé à Aruba (2016), le tourisme durable à Maurice (2018) et les partenariats océaniques à Palau (2022). Ce quatrième forum, organisé dans le cadre du programme SAMOA, a permis de faire le point sur la première décennie du réseau et d’intégrer les perspectives du secteur privé dans le nouveau programme d’action pour les PEID.

Récapitulatif des sessions :

Session 1 – Durabilité : Libérer les opportunités pour les économies bleues et vertes :

Cette session a mis en évidence la nécessité d’accélérer les partenariats de développement durable au sein des PEID. L’accent a été mis sur l’économie bleue, en soulignant que la créativité et l’engagement communautaire sont des éléments essentiels.

Session 2 – Inclusivité : Renforcer les communautés locales pour des économies transformées :

Les panélistes ont discuté de la redéfinition de l’image de marque au-delà de l’image « soleil, mer, sable », en plaidant pour la diversification économique grâce aux industries créatives, au tourisme sportif et à l’intégration de l’économie numérique. L’accent a été mis sur l’habilitation des communautés locales à façonner activement leur avenir et à favoriser l’innovation.

Session 3 – Politique : Créer un environnement favorable aux entreprises :

La nécessité d’une collaboration efficace entre les gouvernements et le secteur privé a été soulignée. Les obstacles historiques à la collaboration ont été reconnus, avec une perspective optimiste sur l’émergence d’une réactivité et d’une dynamique de coopération.

Session 4 – Financement : Obtenir des financements et des investissements :

Cette session, que j’ai eu l’honneur de modérer, a mis l’accent sur la création d’écosystèmes favorables grâce à la collaboration, à des solutions financières innovantes et à des pratiques durables. Les appels à l’élaboration de feuilles de route concrètes et à l’augmentation des investissements ont été au cœur des discussions.

Lors de la clôture du SIDS-GBN, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a exhorté les entreprises à aligner leurs pratiques sur les ODD, en mettant l’accent sur l’action climatique et les financements innovants. « Ensemble, travaillons pour offrir un avenir meilleur, plus résilient et plus durable aux populations des petits États insulaires en développement. Et ensemble, faisons entendre notre voix pour les réformes nécessaires à un système financier et économique international plus juste et plus efficace, capable de fournir aux PEID les ressources et les capacités qu’ils méritent et dont ils ont besoin ».

Il a également souligné le rôle du Global Business Network dans le soutien aux PEID, la promotion de l’investissement dans les secteurs bleu et vert et l’encouragement de la diversification économique, en particulier pour les femmes et les jeunes.

Table ronde du secteur privé SIDS4

Dans la soirée du 28 mai, lors de la conférence SIDS4, les délégués se sont réunis pour entendre les résultats et les recommandations du SIDS-GBN. Des remarques de haut niveau ont été formulées lors de l’ouverture, entre autres :

Chet Greene, ministre du commerce, de l’industrie, des sports, de la culture et des festivals nationaux, Antigua-et-Barbuda :

Mme Greene a souligné le rôle essentiel du secteur privé dans la création d’emplois, l’innovation et le soutien aux PME. Il a souligné l’importance de la transition vers une économie verte et le rôle moteur du secteur privé dans cette entreprise.

Kerrie Symmonds, ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur, Barbade :

M. Symmonds a évoqué la nécessité de trouver des solutions de financement pragmatiques, y compris l’allègement de la dette et des mécanismes d’assurance novateurs pour soutenir les PEID face aux catastrophes naturelles. Il a également souligné le rôle essentiel du renforcement des capacités techniques dans le domaine des énergies renouvelables et d’autres secteurs essentiels à la résilience et à la croissance des PEID.

Principales recommandations :

Les principales recommandations issues du SIDS-GBN ont été présentées par Rabab Fatima, Haut représentant pour l’OHRLLS, lors de la table ronde du secteur privé du SIDS4.

Fatima s’est penchée sur les réalisations du réseau au cours de la dernière décennie, soulignant l’importance de tirer parti de l’innovation du secteur privé pour l’économie bleue, de responsabiliser les communautés locales et de créer un environnement commercial favorable. Elle a souligné la nécessité de renforcer les mécanismes de financement pour soutenir les MPME et les initiatives de développement durable. Les recommandations portent notamment sur les points suivants

  1. Forum plurilatéral :
    Créer un forum pour concevoir des feuilles de route de développement bleu-vert, mettre les initiatives en relation avec le financement et faire participer les communautés locales aux discussions entre les innovateurs et les investisseurs. Ce forum faciliterait le partage des connaissances et la mise en relation des projets.
  2. Fonds de développement des PEID :
    Créer un fonds pour les partenariats public-privé-communauté visant la croissance des PME, les bénéfices pour la communauté (y compris les femmes et les jeunes) et la régénération de l’écosystème, en se concentrant sur les environnements favorables, le renforcement des capacités et le mixage des financements.
  3. Un environnement économique favorable :
    Développer des cadres pour améliorer l’accès à la connaissance, soutenir les chambres de commerce locales et organiser des événements régionaux pour mettre en relation les gouvernements et le secteur privé.
  4. Nouveau cadre d’investissement :
    Mettre en œuvre des solutions innovantes (comme la blockchain et l’IA) et des approches régionales pour accroître l’efficacité du capital et diminuer les risques de transaction, en favorisant un environnement propice à l’investissement dans les PEID.

Conclusion :

Le 2024 SIDS Global Business Network Forum a été une lueur d’espoir et un catalyseur d’action, réunissant diverses parties prenantes pour forger des partenariats et élaborer des stratégies réalisables pour le développement durable dans les PEID. À l’avenir, le rôle du secteur privé dans la promotion de l’innovation, de l’investissement et de la croissance inclusive sera plus important que jamais. Les résultats et les recommandations de ce forum façonneront sans aucun doute la trajectoire du développement des PEID au cours de la prochaine décennie, garantissant que ces communautés dynamiques puissent prospérer durablement au milieu des défis mondiaux.

L’initiative de la Guyane en faveur de l’énergie durable : Ouvrir la voie à la sécurité énergétique

La Guyane se trouve à l’aube d’une révolution énergétique transformatrice, exploitant ses ressources naturelles pour se propulser vers un avenir durable. Alors que la communauté mondiale s’oriente vers les énergies renouvelables, l’orientation stratégique de la Guyane vers des solutions durables garantit non seulement la sécurité énergétique, mais ouvre également la voie à la croissance économique et à la gestion de l’environnement.

Au cœur de cette transformation se trouve le prochain Forum d’investissement des Caraïbes (FIC), une rencontre cruciale prévue du 10 au 12 juillet 2024 à Georgetown. Cet événement sert de phare aux investisseurs et aux entreprises du monde entier à la recherche d’opportunités dans le secteur florissant de l’énergie de la Guyane.

Avec des réserves estimées à plus de 10 milliards de barils de pétrole et 15 billions de pieds cubes de gaz, le récent boom pétrolier de la Guyane a créé des flux de revenus substantiels. Cependant, plutôt que de tomber dans la « malédiction du pétrole », le pays s’oriente vers des stratégies énergétiques inclusives et résilientes.

La vision de la Guyane repose sur l’engagement de veiller à ce que les avantages du secteur de l’énergie soient équitablement répartis entre les citoyens. La pierre angulaire de cette approche est la recherche de la sécurité énergétique, étayée par des investissements stratégiques dans des projets d’énergie durable.

Le projet « Gas-to-Energy », une initiative transformatrice visant à exploiter le gaz naturel des réserves offshore pour alimenter la production d’électricité, est en tête de file. En mettant en place une installation de traitement intégrée, la Guyane cherche à réduire sa dépendance à l’égard des importations d’énergie, à stabiliser le réseau national et à réduire les coûts de l’électricité pour les consommateurs.

Le programme d’électrification de l’arrière-pays, qui vise à assurer la sécurité énergétique des communautés isolées, vient compléter cet effort. Grâce à la modernisation des infrastructures et à l’extension du réseau, la Guyane vise à étendre un accès fiable à l’électricité à tous les coins du pays, en recourant à des technologies rentables et durables.

En outre, la Guyane diversifie son bouquet énergétique en investissant dans les technologies hydroélectriques, solaires, éoliennes et de la biomasse. Ces projets permettent non seulement d’atténuer les incidences sur l’environnement, mais aussi de garantir un approvisionnement en énergie régulier et abordable, ce qui renforce la compétitivité économique et stimule la croissance.

Parallèlement, la Guyane modernise ses cadres juridiques et réglementaires afin de promouvoir la transparence, la responsabilité et les pratiques éthiques dans le secteur de l’énergie. Les évaluations environnementales obligatoires soulignent l’engagement de la nation en faveur de la durabilité et de la préservation.

La législation telle que la loi sur le contenu local renforce encore la volonté de la Guyane d’encourager la participation locale et de préserver les intérêts des citoyens dans le secteur de l’énergie.

Les investisseurs étrangers et les entreprises internationales sont invités à participer à l’effort de la Guyane en matière d’énergie durable, en offrant leur expertise et leurs ressources pour accélérer la transition vers un paysage énergétique résilient et inclusif.

Le Forum d’investissement des Caraïbes (CIF), qui se tient à Georgetown, offre une occasion unique d’explorer les initiatives de la Guyane en matière d’énergie durable. Les participants pourront participer à des sessions B2B, se familiariser avec des projets vérifiés et découvrir les possibilités d’investissement dans le secteur énergétique florissant de la Guyane.

Alors que la Guyane s’engage dans ce voyage transformateur vers la sécurité énergétique par des moyens durables, elle invite le monde à se joindre à elle pour construire un avenir plus lumineux et plus durable pour les générations à venir.

La Suède : Un joyau caché pour le commerce et l’investissement dans les Caraïbes

Cette semaine, j’ai eu l’immense plaisir de rencontrer l’ambassadeur de Suède, Anders Bengtcén, et d’explorer les possibilités d’échanges commerciaux entre les Caraïbes et la Suède. Ma première rencontre avec l’Amb. Bengtcén lors de la remise de la médaille du service extérieur suédois au consul honoraire Titti Kerr a suscité une discussion fructueuse sur le renforcement des liens commerciaux avec notre conseillère principale pour la compétitivité et la promotion des exportations, Natasha Edwin-Walcott.

La Suède représente une opportunité intéressante pour certaines entreprises des Caraïbes à la recherche de nouveaux débouchés commerciaux et d’investissements. Le commerce entre le CARIFORUM et la Suède est régi par l’accord de partenariat économique (APE) et a régulièrement augmenté au cours de la période 2018-2022. Comme le montre le tableau ci-dessous, le Centre du commerce international (CCI) Trade Map indique que le commerce de marchandises entre le CARIFORUM et la Suède a augmenté d’environ 256 % entre 2018 et 2022. Même si les quantités sont faibles, l’augmentation constante est encourageante.

Lors de notre réunion, nous avons exploré nos expériences de succès avec des produits de niche des Caraïbes comme le café Blue Mountain de la Jamaïque, le cacao haïtien et le curcuma du Belize lors de salons internationaux comme le SIAL de Paris, l’ANUGA et la Speciality and Fine Food Fair du Royaume-Uni. Ces succès ont mis en évidence le potentiel des offres caribéennes sur le marché suédois, à condition de disposer d’une bonne connaissance du marché et d’une bonne coopération.

Les tendances de la consommation en Suède offrent des opportunités intéressantes pour les entreprises des Caraïbes:

  • Soucieux de la durabilité : les consommateurs suédois privilégient les produits respectueux de l’environnement et les sources d’approvisionnement éthiques. Les producteurs des Caraïbes qui mettent l’accent sur les pratiques durables peuvent trouver un écho sur ce marché axé sur la valeur.
  • Des adeptes de la première heure :Les Suédois sont réputés pour être à l’affût des nouvelles technologies et ouverts aux nouvelles tendances. Les entreprises caribéennes qui proposent des solutions innovantes et technologiques peuvent trouver un public réceptif.
  • La qualité plutôt que la quantité :Les Suédois privilégient la qualité aux prix bas. Les produits des Caraïbes, connus pour leurs saveurs uniques et leur savoir-faire artisanal, peuvent séduire ce marché exigeant.

Alors que nous nous lançons dans notre prochaine programmation pour continuer à soutenir les producteurs des Caraïbes, nous espérons avoir l’occasion de participer à nouveau au SIAL Paris et à Vitafoods Europe à Barcelone.

Au-delà du commerce, nous avons également discuté de la possibilité de tirer parti de l’expertise technologique réputée de la Suède, en particulier dans le domaine de l’ingénierie. Notre prochain Forum caribéen de l’investissement en Guyane (10-12 juillet 2024) se concentrera sur trois domaines clés dans lesquels les investissements suédois peuvent avoir un impact significatif sur nos économies : la transformation numérique, la transition vers l’économie verte et l’agriculture durable.

Le renforcement des liens avec la Suède peut apporter des avantages significatifs aux deux parties. En comprenant les tendances de consommation et en tirant parti de l’expertise des deux régions, nous pouvons créer une situation gagnant-gagnant qui alimente la croissance économique et la prospérité.

Vous êtes propriétaire d’une entreprise des Caraïbes et vous souhaitez pénétrer le marché suédois ? Explorons ensemble les possibilités qui s’offrent à nous !

Tableau : Exportations du CARIFORUM vers la Suède

2018 2019 2020 2021 2022
CARIFORUM Agrégat 19,591 42,962 51,375 56,009 69,786
Antigua et Barbuda 4 0 0 0 0
Les Bahamas 275 130 0 1 2,220
Barbade 380 410 199 331 720
Bélize 6 14 7 7 6
Dominique 0 0 0 0 0
République dominicaine 96,111 56,215 70,323 110,923 73,533
Grenade 0 0 7 0 0
Guyane 18 0 1 0 12
Haïti nd nd nd nd nd
Jamaïque 43 7 7 11 89
Sainte-Lucie 2 0 3 nd nd
Saint-Kitts-et-Nevis nd nd nd nd nd
Saint-Vincent-et-les-Grenadines 0 0 239 0 0
Suriname 307 5 0 0 34
Trinité-et-Tobago 135 2,766 6,680 7,136 17,708

Source : ITC Trade Map

Unités : Milliers d’USD

Explorer les îles Fintech : Naviguer dans l’avenir de la finance

La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de sortir du cadre du bureau et de me plonger dans le monde dynamique des technologies financières à Fintech Islands. Organisé au magnifique Wyndham Grand Barbados Sam Lords Castle, cet événement a servi de phare pour les leaders d’opinion, les innovateurs et les passionnés, qui ont convergé pour explorer le paysage en constante évolution de la fintech.

À Fintech Islands, le discours s’est étendu sur plusieurs pistes captivantes, chacune d’entre elles approfondissant les domaines de l’innovation, de la durabilité et de l’inclusivité au sein du secteur financier.

La session a abordé des thèmes tels que l’intelligence artificielle (IA) et la façon dont elle transforme le secteur financier, offrant des solutions de ChatGPT pour lutter contre la cybercriminalité. En outre, les considérations éthiques qui doivent accompagner sa mise en œuvre afin d’assurer une intégration responsable dans les services financiers.

La redéfinition de l’accès aux services financiers a également été abordée, avec l’émergence de solutions bancaires mobiles qui redéfinissent la manière dont les individus, en particulier les personnes non bancarisées ou sous-bancarisées, accèdent aux services financiers. Cette révolution met en évidence l’importance de l’inclusion et de l’accessibilité dans les innovations bancaires.

La façon dont les banques centrales adoptent la transformation numérique, stimulée par les progrès de la technologie et l’essor des paiements numériques, est essentielle pour l’avancement du secteur. L’introduction des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) vise à renforcer l’efficacité et l’inclusion financières, en veillant à ce que tous les individus profitent de l’ère numérique. La prolifération des crypto-monnaies, des solutions en temps réel et des réseaux sociaux redéfinit les paiements numériques, en mettant l’accent sur la commodité, la sécurité et l’inclusivité des transactions financières. Alors que les innovations se poursuivent, il est essentiel de donner la priorité aux besoins et aux préférences des consommateurs pour que les solutions de paiement numérique soient adoptées sans heurts.

J’ai été particulièrement intéressé par la session sur la fintech climatique et la façon dont les solutions financées par la fintech sont cruciales pour financer la transition énergétique et renforcer la résilience au changement climatique. En s’appuyant sur la fintech, les communautés vulnérables aux menaces environnementales peuvent renforcer leurs efforts en matière de développement durable.

Parmi les moments clés, citons les réflexions de Diego Szteinhendler (SVP, Fintech & Enablers, Latin America and the Caribbean Mastercard) sur les tendances en matière de fintech, le plaidoyer d’Alfonso Garcia Mora (Regional Vice President International Finance Corporation, The World Bank Group) en faveur d’un développement inclusif, et l’exploration par Martin Kwame Awagah (Board Member Africa Fintech Network) du rôle de la fintech dans l’inclusion financière en Afrique.

Le débat sur le thème « Banking on a Sustainable Path », auquel ont participé d’éminents dirigeants tels que Chad Blackman (ministre des affaires économiques et de l’investissement du gouvernement de la Barbade), David Griffiths (partenaire associé d’IBM Consulting), Anthony Clerk (directeur général et PDG de la Republic Bank (Barbados) Limited) et notre directeur exécutif, Deodat Maharaj, a donné un aperçu complet des défis et des opportunités en matière de financement de la lutte contre le changement climatique et d’atténuation des effets du changement climatique.

De la création de partenariats innovants à la promotion de la réforme de l’éducation, le discours a souligné l’impératif d’une action collective pour atteindre les objectifs de développement durable et favoriser un écosystème financier résilient.

Alors que nous réfléchissons aux enseignements tirés des îles Fintech, une vérité s’impose : l’avenir de la finance n’est pas une simple destination mais un voyage, défini par l’innovation, l’inclusivité et la durabilité. Embarquons ensemble pour ce voyage, en traçant la voie vers des lendemains plus radieux et plus prospères, dans le véritable esprit de l’ODD 17 – Partenariats pour les objectifs.

Forum d’investissement des Caraïbes : Le premier événement en matière d’investissement dans les Caraïbes, qui se tiendra aux Bahamas en octobre

Au cours de cette semaine, une délégation de Caribbean Export s’est rendue aux Bahamas pour y tenir des réunions cruciales avec les principales parties prenantes, tout en intensifiant les préparatifs de la deuxième édition du Forum d’investissement des Caraïbes (CIF). Cet événement est prévu du 23 au 25 octobre 2023 à l’Atlantis, Paradise Island, Bahamas. En collaboration avec l’Union européenne et le CARICOM, l’Agence travaillera en partenariat avec le gouvernement des Bahamas, en étroite collaboration avec les équipes du ministère du tourisme et de l’aviation.

Le FIC vise à atteindre trois objectifs majeurs : (1) attirer des investissements ciblés dans des secteurs prioritaires, en particulier ceux qui sont essentiels à la transition de la région vers une économie plus verte et plus intelligente. Ces secteurs englobent l’économie numérique, l’agro-technologie, les énergies renouvelables, les transports et la logistique. (2) Améliorer la visibilité de la région et du pays d’accueil en tant que destinations attrayantes pour les investissements. (3) Faciliter la mise en réseau et la collaboration entre les investisseurs de la région, afin de parvenir à des accords sur les priorités essentielles qui accéléreront la transition de la région vers une économie plus verte et plus intelligente. L’objectif principal est de créer une plateforme permettant aux entreprises d’entrer en contact les unes avec les autres et de favoriser de nouvelles opportunités commerciales.

Après le FIC inaugural, l’accent sera mis en 2023 sur les opportunités d’investissement dans les secteurs prioritaires identifiés et sur les réalisations du FIC inaugural, qui a eu lieu à Trinité-et-Tobago en novembre dernier, et sur l’accélération de la mission de l’Agence qui consiste à créer une Caraïbe plus durable sur le plan environnemental et plus avancée sur le plan technologique.

Le FIC 2023 se concentrera sur l’aide aux entreprises pour attirer les investissements dans ces domaines clés, y compris l’adoption de pratiques d’énergie renouvelable pour améliorer la compétitivité et tirer parti de l’économie verte, l’intégration de la technologie dans les opérations commerciales, englobant les TIC, la numérisation des processus et FinTech, le développement et la mise en œuvre de la technologie dans l’agriculture et le soutien de l’objectif de la CARICOM de réduire la facture des importations alimentaires de la région de 25% d’ici 2025, et l’amélioration de l’infrastructure de la région en ce qui concerne le transport et la logistique.

On s’attend à ce que l’événement de cette année dépasse les résultats de l’année dernière et attire plus de 800 professionnels du monde des affaires cherchant à investir dans les Caraïbes ou à obtenir des investissements dans leurs projets de plusieurs millions de dollars.

Cet événement constitue la principale plateforme pour attirer les investissements dans la région et offre l’occasion de présenter les Caraïbes comme une destination attrayante pour les investissements, capable de générer une croissance transformatrice. Le CIF se distingue par sa focalisation exclusive sur l’investissement, avec pour objectif principal d’attirer des hommes d’affaires de la région et des investisseurs soigneusement sélectionnés du monde entier qui sont intéressés à participer et à contribuer à l’événement.

Adopter l’équité à chaque occasion

Aujourd’hui, le 8 mars est célébré dans le monde entier de différentes manières, et il est souvent utilisé pour défendre des questions concernant les femmes et pour inspirer d’autres personnes en vue d’un changement positif. Croyez-le ou non, les origines de cette journée remontent à 1908, lorsque 15 000 femmes sont descendues dans les rues de New York pour réclamer des horaires plus courts, de meilleurs salaires et le droit de vote.

Toujours en 2023, nous appelons les entreprises et les gouvernements à s’attaquer à l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes. Par exemple, dans l’Union européenne, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes était de 12,7 % en 2021 et n’a évolué que marginalement au cours de la dernière décennie. Aux États-Unis, selon le ministère du travail, le salaire des femmes représentait 83 % de celui des hommes en 2022. Et les femmes de couleur sont encore moins bien payées. Malheureusement, les femmes noires sont payées 64 % ou 64 cents pour chaque dollar et les femmes hispaniques sont payées 57 % ou 57 cents pour chaque dollar gagné par les hommes blancs non hispaniques.

Lors du déjeuner virtuel organisé récemment par l’Université des Indes occidentales à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le Dr Sylvia Dohnert, directrice exécutive de Compete Caribbean, a souligné que la majorité des grandes entreprises étaient détenues par des hommes et que les entreprises dirigées par des femmes étaient minoritaires : « Dans la population des entreprises des Caraïbes, elles représentent en moyenne 20 % ». [female-owned or predominantly female businesses] . . . Il existe une corrélation entre la taille de l’entreprise et la propriété des femmes. Ainsi, plus l’entreprise est grande, moins elle a de chances d’être détenue par une femme, et cette différence est statistiquement significative ».

Alors, comment obtenir l’égalité ? Et comment obtenir l’équité pour les femmes du monde entier dans tous les domaines de nos sociétés, qu’il s’agisse de l’éducation, des soins de santé, de l’emploi ou des affaires ?

Cette année, le thème de la Journée internationale de la femme est #EmbraceEquity, un appel à faire parler les gens sur les raisons pour lesquelles l’égalité des chances n’est plus suffisante et peut en fait être source d’exclusion, par opposition à l’inclusion.

Chez Caribbean Export, j’ai la chance de faire partie d’une équipe diversifiée où toutes les perspectives sont respectées et entendues. Lors de la mise en œuvre de nos programmes et activités visant à soutenir le développement du secteur privé dans les Caraïbes, nous avons constaté qu’en moyenne 52 % des participants sont des femmes. Il est formidable de voir que les femmes tirent parti du soutien qui leur est offert, que ce soit pour leur propre entreprise ou pour contribuer au succès de la société dans laquelle elles sont employées.

Les outils et les ressources d’ exportation des Caraïbes sont accessibles à tous de la même manière, et j’espère que les entreprises les utiliseront à leur avantage. Mais nous comprenons que chaque entreprise est différente et a des besoins de développement différents.

Caribbean Export utilise son outil de diagnostic des PME pour évaluer les petites entreprises et identifier les domaines dans lesquels un développement et un soutien sont nécessaires. Cela nous permet d’adapter les solutions adéquates pour donner aux entreprises les meilleures chances de réussite à l’exportation.

J’ai eu la chance de travailler avec un groupe d’entreprises dirigées par des femmes dans le cadre de notre programme WE-Xport (women-empowered through export). Après avoir compris leurs différents besoins, nous avons été en mesure de fournir une série de services comprenant le renforcement des capacités, l’accompagnement des entreprises, la promotion des exportations et l’assistance technique dans des domaines spécifiques. En conséquence, nombre de ces entreprises ont pu commencer ou augmenter leurs exportations, obtenir des certifications, améliorer leur image de marque et leur marketing et même tirer parti du soutien des uns et des autres pour le développement de l’entreprise.

Si la Journée internationale de la femme est une excellente occasion de sensibiliser l’opinion publique et de prendre des mesures pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, il est important que nous poursuivions ce travail chaque jour. La réalisation d’une véritable égalité et d’une véritable équité entre les hommes et les femmes exige des efforts constants et un engagement à apporter des changements, petits et grands, dans notre vie quotidienne. Qu’il s’agisse de remettre en question les stéréotypes liés au genre, de plaider en faveur de politiques qui promeuvent l’égalité des chances ou de soutenir les femmes qui occupent des postes de direction, nous avons tous un rôle à jouer dans la création d’un monde plus équitable. Travaillons ensemble pour faire de chaque jour la Journée internationale de la femme !

« Lorsque les filles reçoivent les bons outils pour réussir, elles peuvent créer des avenirs incroyables, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour ceux qui les entourent. Meghan Markle

Le café Blue Mountain de Jamaïque : En passe de devenir le café de prédilection de l’Europe

Le café Jamaica Blue Mountain est connu pour son profil de saveur unique et sa haute qualité, ce qui en fait un café recherché par de nombreux amateurs de café dans le monde entier. Café de spécialité cultivé en quantités limitées dans la région de Blue Mountain en Jamaïque, il est généralement considéré comme l’un des cafés les plus chers et les plus exclusifs au monde. Sa rareté et sa haute qualité ont contribué à sa popularité et à sa forte demande parmi les aficionados du café.

La demande de ce café fluctuera naturellement en fonction de divers facteurs, notamment l’offre, les prix et les préférences des consommateurs. Cependant, à l’échelle mondiale, le marché du café de spécialité valait plus de 53,67 milliards de dollars en 2019, le marché de spécialité de l’UE étant évalué à 16,68 milliards de dollars (près d’un tiers du total mondial), qui devrait également connaître une croissance annuelle de 9,0 % entre 2020 et 2026 en raison de la hausse de la demande de café sur le pouce et du renforcement du segment des coffee shops haut de gamme.

Compte tenu de l’immense opportunité qui s’offre au café Jamaica Blue Mountain en Europe, le ministère des affaires étrangères et du commerce extérieur a cherché à renforcer la compétitivité du café jamaïcain dans l’UE. Le ministère a chargé l’Agence de développement des exportations des Caraïbes de faciliter une étude approfondie du marché européen du café et des possibilités d’accroître les exportations de café jamaïcain.

« Actuellement, environ 10 % des exportations jamaïcaines de café Blue Mountain sont destinées à l’Europe. Il existe en effet d’importantes possibilités d’expansion, étant donné la grande base de consommateurs de l’UE. Selon les données existantes, l’Europe représente environ 33 % de la consommation mondiale de café, ce qui en fait le plus grand marché du café au monde et, par conséquent, un marché à fort potentiel », a déclaré l’ambassadrice Symone Betton-Nayo.

Adoptant une approche pratique et axée sur le marché, le consultant Windward Commodities a rencontré un échantillon représentatif d’acteurs jamaïcains et européens du secteur du café et a mené d’autres activités de recherche afin de déterminer les tendances du marché européen et d’étudier comment la Jamaïque pourrait accroître ses exportations de café vers l’Europe et être compétitive sur ce marché.

L’étude intitulée L’heure est au réveil et à la dégustation du café – L’expansion du café Jamaica Blue Mountain dans l’UEprésente un certain nombre de recommandations et de mesures pratiques axées sur le marché qui peuvent créer la transparence et la collaboration dans l’industrie du café jamaïcain – en jouant sur les forces des partenaires de la chaîne d’approvisionnement et en explorant des partenariats sur de nouveaux marchés.

Caribbean Export a été ravi de collaborer avec l’Ambassadeur Betton-Neyo et son équipe pour faciliter cette révision cruciale du secteur du café jamaïcain afin d’améliorer la compétitivité de ses exportations.

« Nous sommes convaincus que les recommandations auront un impact positif sur les efforts en cours pour développer les exportations de café jamaïcain vers l’UE. Nous félicitons Caribbean Export pour sa contribution forte et tangible aux efforts visant à renforcer le potentiel d’exportation des Caraïbes sur le marché européen » a conclu l’Ambassadeur Betton-Neyo.

Caribbean Export soutient les PME de la République Dominicaine et d’Haïti pour qu’elles présentent leurs produits au Salon Du Chocolat 2022 à Paris, France.

La République dominicaine et Haïti étaient conjointement présentes à l’important événement international Salon du Chocolat 2022 à Paris, en France, qui a eu lieu du 28 octobre au 1er novembre 2022. Il s’agit du plus grand événement consacré à l’industrie du chocolat. Plus de 200 exposants de différents pays occupent les plus de 20 000 mètres carrés du Pavillon 5 de la Porte de Versailles.

Les entreprises participantes d’Haïti étaient AYITIKA SA, producteurs de cacao et de chocolat, et la Fédération des coopératives de cacao du Nord (FECCANO), qui est une fédération de huit coopératives produisant du cacao dans le nord d’Haïti. De la République dominicaine ont participé Chocolala SRL, une coopérative de femmes productrices de cacao et de chocolat à Puerto Plata ; Grupo CONACADO, l’un des plus grands producteurs et transformateurs de cacao du pays avec plus de 33 ans d’expérience ; ProAgro, une entreprise de taille moyenne qui se développe sur les marchés internationaux avec sa production de chocolat en poudre et sa marque La Criollita ; et Recursos Globales, une entreprise familiale connue pour sa marque CacaoMae qui produit du chocolat et d’autres produits à base de cacao.

Ces six entreprises ne sont que quelques-unes des nombreuses qui composent la chaîne de valeur binationale du cacao/chocolat que Caribbean Export a lancée dans le cadre des actions qu’elle met en œuvre dans le cadre de la composante d’appui au commerce et au secteur privé du programme de coopération binationale entre Haïti et la République dominicaine. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des actions de la stratégie élargie qui vise à améliorer le dialogue binational privé-privé, ainsi qu’à améliorer la compétitivité des entreprises haïtiennes et dominicaines en vue de consolider la coopération institutionnelle entre les deux pays. Les actions de ce programme sont soutenues techniquement et financièrement par l’Union européenne à travers le 11e programme-cadre. Fonds européen de développement. Le directeur général adjoint de Caribbean Export, M. Leo Naut, a déclaré : « La chaîne de valeur binationale du cacao/chocolat couvre tout le spectre de l’industrie, avec des producteurs de cacao, des transformateurs de cacao et des chocolatiers de renom parmi ses bénéficiaires. Au Salon du Chocolat, les entreprises participantes ont reçu un immense accueil du public présent, et ont également eu l’occasion d’établir des liens avec des partenaires commerciaux potentiels dans l’Union européenne et sur d’autres marchés pertinents ».

Posted in Non classé
This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.