Les consommateurs du monde entier exigent davantage du secteur agricole.
Aujourd’hui, on dispose de plus d’informations sur ce qui entre dans la production des denrées alimentaires et on est davantage conscient de l’impact environnemental et de l’empreinte carbone laissés par cette production. Forts de ces connaissances, les consommateurs ont exigé que des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de l’éthique soient utilisées pour la culture des plantes et l’élevage du bétail.
Dans un produit par l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA) sur le rôle des préférences des consommateurs dans les pratiques de production agricole, les auteurs ont noté que “dans l’ensemble, les consommateurs du 21e siècle ont changé de manière spectaculaire. Ils exigent désormais de savoir tout ce qu’ils peuvent sur ce qu’ils consomment : qui produit les aliments, comment ils sont produits et comment ils sont distribués. Il existe un désir croissant d’en savoir plus sur le processus de production primaire et d’établir un lien particulier avec l’agriculture. Les êtres humains souhaitent se sentir en sécurité dans toutes les dimensions, ce qui s’étend également à l’alimentation ; assurer un régime alimentaire sain et éviter les maladies d’origine alimentaire est devenu la tendance.”
Dans les Caraïbes, les consommateurs sont de plus en plus conscients des coûts économiques et environnementaux de l’importation de denrées alimentaires. Ils sont également conscients des liens entre la quantité et la qualité des aliments qu’ils consomment et l’incidence des maladies chroniques non transmissibles qui frappent leurs communautés. Ces faits, entre autres, façonnent et modifient leurs exigences en matière d’alimentation.
Dans un article paru en 2020 sur le site Lonely Planet, qui examinait comment certaines îles des Caraïbes soutenaient l’agriculture durable, il était noté que la demande de produits locaux et de fruits de mer durables à Grand Cayman avait “augmenté de manière exponentielle, créant un effet circulaire dans lequel les exploitations agricoles utilisant des serres et les pêcheurs respectant des pratiques écologiques disposent désormais d’un capital accru pour développer leurs activités”.
Dans l’article, le chef exécutif du Kimpton Seafire à Grand Cayman, Massimo De Francesca, explique : “À Grand Cayman, la communauté encourage vivement les marchés de producteurs locaux à présenter des produits alimentaires cultivés localement et à vendre des produits dans des stands locaux.”
Ce n’est là qu’un exemple de la manière dont la demande locale d’aliments cultivés ou récoltés de manière durable crée des opportunités pour le secteur. C’est aussi la preuve que les pratiques durables peuvent être viables et rentables à long terme.
Les consommateurs réclament également davantage de produits biologiques, exempts de produits chimiques agressifs. Les agriculteurs régionaux, quant à eux, se sont tournés vers l’agriculture biologique, transformant leurs activités et obtenant des certifications en tant que producteurs biologiques. En outre, comme de plus en plus de gens reconnaissent l’importance et les avantages des pratiques agricoles durables, des agripreneurs innovants ont vu le jour. Ils créent des solutions durables et respectueuses de l’environnement qui font progresser les pratiques de l’agriculture biologique.
Les choix et les exigences des consommateurs forcent l’évolution du secteur agricole dans toute la région. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour réaliser le plein potentiel de l’agriculture durable pour les îles individuelles et la région dans son ensemble.
C’est pourquoi l’agriculture durable est l’une des questions clés qui seront abordées lors du prochain Forum d’investissement des Caraïbes (FIC) 2024. La troisième itération de l’événement phare développé par l’Agence de développement des exportations des Caraïbes(Caribbean Export) se tiendra en Guyane du 10 au 12 juillet 2024, réunissant des investisseurs mondiaux, des innovateurs, des leaders de l’industrie et des décideurs politiques pour discuter des opportunités à travers quatre pistes clés – l’agriculture durable, la transition de l’économie verte, la numérisation des entreprises et le développement durable.
La table ronde “Fields of Fortune : Investir dans l’agriculture durable pour une Caraïbe florissante” sera particulièrement utile aux participants qui cherchent à engager des partenaires régionaux ou à trouver des investisseurs pour des projets agricoles. Le modérateur sera le directeur général de la Guyana Marketing Corporation, Teshawan Lall. Les panélistes sont les suivants : Jody White, consultant en agriculture durable, alimentation et innovation, entrepreneur ; Patrick Starr, directeur des investissements à la Société financière de développement international des États-Unis ; Carlos Eduardo Narvaez, responsable de l’agro-industrie à IDB Invest ; et Haimwant Persaud, président-directeur général de Latitude Geospatial.
La vitrine de l’agriculture durablene manquera pas non plus de susciter l’intérêt des participants. Elle comprendra une présentation éclair de M. White sur le thème ” Harvesting Hope : Sustainable Agriculture” (Récolter l’espoir : l’agriculture durable), ainsi que deux présentations sur le marché “de la ferme à la table”.
Participez à CIF 2024 pour découvrir comment les pratiques agricoles durables évoluent dans les Caraïbes et comment vous pouvez contribuer à cette transformation.
Inscrivez-vous dès maintenant à l’adresse suivante https://caribbeaninvestmentforum.com! Rejoignez-nous au FIC 2024 en Guyane !