Forum sur le commerce et les affaires : Libérer le rôle du secteur privé dans la transition verte des Caraïbes

Le dialogue régional caribéen du Fonds vert pour le climat (FVC) s’est achevé vendredi dernier sur une note positive avec le forum sur le commerce et les affaires, une session qui a mis en lumière le rôle essentiel du secteur privé dans la résilience climatique et la transformation économique. Dirigé par Caribbean Export, ce forum a rassemblé les principales parties prenantes afin d’examiner comment le commerce et les entreprises peuvent favoriser la transition verte de la région.

Le commerce des Caraïbes évolue rapidement, le changement climatique et la durabilité créant de nouvelles opportunités et de nouveaux défis. En 2023, la CARICOM a enregistré 40,2 milliards de dollars d’exportations et 49,6 milliards de dollars d’importations, reflétant un déficit commercial qui souligne la nécessité d’une plus grande résilience économique. Damie Sinanan, directeur exécutif de Caribbean Export, a souligné l’importance des MPME, qui représentent 70 à 85 % des économies caribéennes et jouent un rôle crucial dans la durabilité économique. Il a souligné les opportunités croissantes dans le commerce vert, en particulier dans l’agriculture, l’énergie propre et la transformation numérique, tout en notant le besoin pressant de modernisation de la chaîne d’approvisionnement, de production durable et d’expansion du commerce intrarégional pour rester compétitif.

Les Caraïbes disposent d’un immense potentiel pour être à la pointe des industries durables, en particulier dans les domaines de l’énergie propre, des industries océaniques et de l’économie bleue. Toutefois, les obstacles logistiques, les lacunes réglementaires et les contraintes financières continuent d’entraver les progrès. Les discussions du forum se sont concentrées sur le besoin urgent d’une agriculture durable, la CARICOM ayant pour objectif de réduire les importations alimentaires de 25 % d’ici 2030, ce qui nécessite des investissements importants dans l’agriculture intelligente face au climat, l’agriculture biologique et l’adoption de technologies. L’agriculture reste un employeur essentiel dans la région, avec des taux d’emploi atteignant 30 % en Guyane, 25 % en Dominique et 18 % en Jamaïque. En outre, la transformation numérique apparaît comme un catalyseur crucial de l’économie verte, avec des technologies telles que l’IA, la blockchain et l’IoT qui améliorent l’efficacité et la transparence du commerce.

L’accès au financement vert reste un défi majeur, et les institutions financières, y compris la Republic Bank, la Belize Development Bank, le Fonds de développement de la CARICOM (CDF) et la Banque de développement des Caraïbes (CDB), ont partagé leurs idées sur les instruments financiers innovants qui pourraient aider les entreprises à passer à des modèles de commerce durable. Le secteur privé doit être à l’avant-garde des efforts d’adaptation et d’atténuation du climat. Les investissements stratégiques sont essentiels et les entreprises doivent tirer parti des possibilités de financement régionales et mondiales, y compris les mécanismes de financement du Fonds vert pour le climat fournis par l’intermédiaire de partenaires accrédités, afin d’adopter des pratiques plus écologiques. La réforme réglementaire est également essentielle, les gouvernements devant finaliser les politiques et les incitations qui encouragent les entreprises à investir dans des industries durables. Le forum a souligné que la collaboration public-privé est essentielle, le secteur privé travaillant aux côtés des gouvernements, des institutions financières et des agences de développement pour accélérer la transition verte.

L’un des plus grands défis pour les entreprises des Caraïbes est l’accès à un financement abordable et innovant pour les initiatives vertes. Le Fonds vert pour le climat (FVC) a présenté des études de cas réussies, telles que le programme « Accelerating Solar Action » au Ghana et le « Mirova Sustainable Land Fund », démontrant comment le financement concessionnel peut stimuler l’investissement du secteur privé dans la résilience climatique. Les efforts visant à fournir des options de financement supplémentaires ainsi que des stratégies pour encourager la croissance des entreprises vertes ont été explorés. Les initiatives de Caribbean Export, y compris les subventions pour la transition verte, les audits énergétiques verts et la formation à la durabilité, ont été présentées comme des ressources clés pour les entreprises prêtes à s’engager dans la voie de la durabilité. En outre, le CDF a fait part d’un certain nombre d’initiatives actuellement mises en œuvre pour offrir un meilleur accès au financement pour le secteur privé.

À l’issue du forum, un message clé s’est dégagé : il est temps d’agir. Les entreprises doivent s’engager dans la transition écologique pour rester compétitives dans l’économie mondiale. Les gouvernements doivent mettre en œuvre des politiques de soutien pour favoriser le commerce et l’investissement dans les industries respectueuses du climat. Les institutions financières doivent développer des solutions de financement vert afin d’aider les entreprises à intensifier leurs efforts en matière de durabilité. La collaboration régionale est essentielle – les nations de la CARICOM doivent travailler ensemble pour créer un environnement favorable au commerce et à l’investissement durables.

Le forum sur le commerce et les affaires a ouvert la voie à un engagement plus profond entre les dirigeants des secteurs public et privé pour stimuler la résilience économique dans les Caraïbes. Grâce au commerce, à l’investissement et aux partenariats, la région peut non seulement s’adapter au changement climatique, mais aussi prospérer dans l’économie verte. Caribbean Export s’engage à renforcer les entreprises, à débloquer les opportunités commerciales et à favoriser un avenir économique durable pour la région.

Accélérer l’action pour les femmes entrepreneurs des Caraïbes

Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme 2025 sur le thème « Accélérer l’action », le moment est opportun pour réfléchir aux progrès accomplis et au chemin qui reste à parcourir pour les femmes entrepreneurs dans les Caraïbes. Dans toute la région, les entreprises dirigées par des femmes sont des moteurs essentiels de la croissance économique, de l’innovation et de la résilience. Pourtant, malgré leurs immenses contributions, nombre d’entre elles se heurtent encore à des obstacles tels que l’accès au financement, l’exposition limitée à de nouveaux marchés et l’insuffisance des systèmes de soutien susceptibles de les aider à passer à l’échelle supérieure.

Chez Caribbean Export, nous pensons que pour accélérer l’action, il faut aller au-delà des conversations et apporter un soutien réel et tangible aux femmes entrepreneurs. C’est pourquoi nous collaborons avec Affaires mondiales Canada pour mettre en œuvre le projet Caribbean Women Entrepreneurs Generating Resilient and Inclusive Trade (GRIT). -une initiative visant à renforcer les entreprises dirigées par des femmes en leur fournissant les outils et les opportunités nécessaires à une croissance durable et à une expansion internationale. Le GRIT soutiendra les entreprises dirigées par des femmes du Belize, de la Dominique, de la Grenade, de la Jamaïque, de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Combler le fossé entre les hommes et les femmes dans le commerce

Les femmes entrepreneurs des Caraïbes ont souvent du mal à percer sur les marchés internationaux en raison de diverses contraintes. Le GRIT cherche à changer cette situation en offrant une formation spécialisée, un mentorat et un soutien financier afin d’améliorer la compétitivité des entreprises.

Pour apporter aux femmes entrepreneurs le soutien dont elles ont besoin, cette initiative fournira :

  • Accès au financement – Octroi de subventions aux entreprises dirigées par des femmes pour qu’elles adoptent des technologies.
  • Formation à l’exportation et mentorat – Préparer les entrepreneurs à s’implanter sur les marchés régionaux et internationaux et à y maintenir leur présence.
  • Mise en relation avec les acheteurs – Mise en relation des femmes entrepreneurs avec des partenaires et des acheteurs potentiels par le biais de missions commerciales.

Un avenir d’inclusion et d’innovation

Il est temps d’agir. GRIT est conçu pour faire tomber les barrières et ouvrir les portes aux femmes entrepreneurs, en leur fournissant les ressources essentielles nécessaires pour se développer, être compétitives et réussir sur les marchés mondiaux. L’avenir économique des Caraïbes dépend d’une croissance inclusive, et l’autonomisation des femmes entrepreneurs est essentielle pour ouvrir des perspectives de prospérité. Grâce à des initiatives telles que GRIT, nous relevons les défis auxquels les femmes sont confrontées dans le domaine du commerce et nous favorisons un écosystème dans lequel leurs entreprises peuvent prospérer et montrer la voie en matière d’innovation et de durabilité.

Le moment est venu de s’impliquer. Si vous êtes une femme chef d’entreprise désireuse de développer son activité, de pénétrer de nouveaux marchés ou d’accéder à une formation et à un mentorat précieux, nous vous invitons à prendre part à ce projet. Répondez à notre enquête et passez à l’étape suivante de votre parcours entrepreneurial. Lien vers l’enquête

Ensemble, accélérons l’action et façonnons un avenir où les femmes entrepreneurs des Caraïbes dirigent, réussissent et transforment les industries de toute la région.

Joyeuse journée internationale de la femme !

Caribbean Export et la Martinique explorent de nouvelles opportunités commerciales après l’adhésion au CARICOM

Le vendredi 21 février 2025, l’honorable Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, a visité l’Agence de développement des exportations des Caraïbes à la Barbade. Cette visite a coïncidé avec la signature par la Martinique d’un accord d’adhésion pour devenir un membre associé de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) lors de la 48e réunion régulière de la Conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM.

Au cours des discussions qui ont eu lieu à Caribbean Export, le président Letchimy a présenté un cadre global visant à renforcer l’intégration de la Martinique dans le marché caribéen. Il a souligné la double identité de la Martinique, à la fois européenne et caribéenne, ainsi que la position stratégique de l’île en tant que pont entre l’Union européenne et les États membres de la CARICOM.

L’exploration des relations entre les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et les régions ultrapériphériques de l’Union européenne a constitué l’un des points centraux de la réunion. Le président Letchimy a proposé l’élaboration de normes fiscales et la réduction des barrières commerciales, y compris l’élimination des droits de douane, afin de faciliter la libre circulation des marchandises. Il a également plaidé en faveur d’une programmation conjointe des fonds et de l’amélioration de la connectivité logistique, numérique, aérienne et maritime afin de soutenir le commerce régional.

Historiquement, l’aide au fret était principalement allouée aux matières premières importées d’Europe. Le président Letchimy a suggéré de revoir cette approche afin d’étendre les avantages au commerce régional, réduisant ainsi les coûts pour les entrepreneurs des Caraïbes. Il a souligné l’importance de la collaboration avec le CARIFORUM pour harmoniser les efforts, considérant l’adhésion de la Martinique au CARICOM comme une étape cruciale pour légitimer les négociations directes et favoriser les accords commerciaux indépendants.

Le président a souligné que les programmes existants, tels que l’Initiative martiniquaise et Développement Martinique, constituaient des plates-formes potentielles de coopération. Il s’est montré enthousiaste à l’idée d’accroître les échanges commerciaux entre la Martinique et d’autres entreprises des Caraïbes, soulignant que la situation stratégique de l’île est avantageuse pour le commerce régional.

Damie Sinanan, au nom de Caribbean Export, a félicité la Martinique pour son adhésion imminente au CARICOM et s’est réjoui de l’opportunité de renforcer les partenariats avec les entreprises martiniquaises. Damie Sinanan a reconnu la collaboration de longue date avec les régions ultrapériphériques françaises des Caraïbes (FCOR) pour soutenir le commerce et a souligné l’engagement de l’agence à faciliter une plus grande participation des entreprises martiniquaises dans les initiatives économiques régionales. En particulier, Caribbean Export se réjouit d’engager les entreprises martiniquaises dans des projets tels que l’accélérateur numérique UE-ALC, qui encourage la transformation numérique et l’innovation parmi les entreprises d’Amérique latine, des Caraïbes et de l’Union européenne.

L’agence a également souligné l’importance de tirer parti de l’adhésion de la Martinique à la CARICOM pour créer des synergies dans les domaines du commerce, de l’investissement et des programmes de renforcement des capacités. En s’intégrant dans des cadres régionaux, les entreprises martiniquaises auront un meilleur accès aux mécanismes de soutien qui améliorent leur compétitivité et élargissent les opportunités de marché.

Le cheminement de la Martinique vers l’adhésion à la CARICOM a duré une décennie et s’est achevé par la signature récente de l’accord d’adhésion. Cette démarche devrait renforcer la coopération régionale dans divers secteurs, notamment le développement économique, les soins de santé, l’éducation, les transports et la gestion des risques de catastrophe. En tant que partie intégrante de l’Union européenne, l’inclusion de la Martinique offre une occasion unique de rapprocher les nations des Caraïbes des marchés européens.

La finalisation de l’adhésion de la Martinique en tant que membre associé attend la ratification de l’Assemblée nationale française, qui doit approuver le protocole sur les privilèges et immunités. Une fois cette étape franchie, la Martinique rejoindra les rangs des membres associés de la CARICOM, renforçant ainsi son engagement en faveur de l’intégration et de la coopération régionales.

Ce développement représente un moment historique pour la Martinique et la CARICOM, et promet de renforcer la diversification économique, les échanges culturels et la résilience collective pour relever les défis communs dans la région des Caraïbes.

De la subvention à la croissance : Le parcours de Stingrae Caribbean Limited vers le succès à l’exportation

Lorsque l’occasion se présente, les entreprises prospères agissent. C’est exactement ce qu’a fait Stingrae Caribbean Limited (Stingrae). Le 4 février, des membres de cette entreprise basée à Trinidad nous ont rejoints dans notre bureau de la Barbade pour nous expliquer comment des investissements stratégiques, des conseils d’experts et une subvention bien utilisée les ont aidés à s’agrandir et à s’implanter sur de nouveaux marchés.

En 2022, Stingrae, les transformateurs et les distributeurs de produits de la mer à valeur ajoutée ont reçu une subvention non remboursable de 26 000 euros dans le cadre du Direct Support Grant Programme (DSGP) – une initiative financée par l’Union européenne au titre du programme régional de développement du secteur privé du 11e FED, conçu pour soutenir la reprise des activités après la crise du COVID. L’objectif de Stingrae ? Construire un modèle d’entreprise plus compétitif et plus efficace en améliorant leur site web, en intégrant les opérations de magasin en amont et en aval, en modernisant l’équipement et en renforçant les stratégies de marketing et de développement de produits.

Libérer un nouveau potentiel

La subvention a permis à Stingrae d’engager des consultants en HACCP, en sécurité alimentaire et en amélioration des processus. Ces spécialistes ont contribué à identifier les inefficacités des systèmes de traitement de l’entreprise et ont mis en œuvre des mesures de contrôle critiques. Bien que cette démarche ait nécessité un investissement inattendu, elle s’est avérée inestimable.

Sans cela, Stingrae n’aurait peut-être pas été en mesure d’exploiter pleinement le potentiel de la subvention. En suivant les recommandations des experts, l’entreprise a franchi une étape importante, la certification HACCP, et a obtenu des licences d’exploitation du ministère de la santé – des étapes essentielles qui ont ouvert de nouvelles possibilités d’exportation dans les Caraïbes.

Passer à l’échelle supérieure : Recettes, emploi et innovation

Depuis la mise en œuvre de la subvention, Stingrae a.. :

  • L’entreprise s’est étendue à de nouveaux marchés et exporte désormais vers quatre îles des Caraïbes : Antigua, Barbade, Grenade et Sainte-Lucie.
  • Embauche de 15 nouveaux membres de l’équipe, dont environ 90 % de femmes et 86 % de jeunes.
  • Augmentation des ventes de 80 à 90%.
  • Lancement de produits à valeur ajoutée, notamment des hamburgers au vivaneau et des lasagnes aux fruits de mer, ce qui a permis de diversifier davantage l’offre de produits.

Leçons apprises : La puissance et les défis du financement par subvention

Bien que l’équipe de Stingrae reconnaisse qu’elle aurait pu achever le projet sans la subvention, elle reconnaît que le financement du DSGP a accéléré ses progrès. Au lieu de compter uniquement sur les ressources internes, elle a pu engager des experts, accélérer la mise en œuvre et réaffecter des fonds à d’autres initiatives.

Cependant, le processus de subvention a souligné l’importance d’une bonne tenue des dossiers. Bien que les exigences en matière de rapports soient considérables, le fait de tenir des registres organisés et précis a rendu le processus plus facile à gérer. Comme de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME), l’entreprise a d’abord trouvé la charge de travail administrative contraignante. Toutefois, elle s’est rapidement rendu compte qu’une bonne tenue des dossiers simplifiait la mise en conformité et lui permettait de se positionner en vue d’opportunités futures. En fin de compte, la paperasserie est inévitable, mais la mise en place de systèmes appropriés peut faciliter la demande de subventions et l’obtention de financements.

Un plan de réussite

L’expérience de Stingrae montre comment l’utilisation stratégique des subventions peut conduire à une transformation substantielle de l’entreprise. Leur investissement dans la numérisation, les conseils d’experts et les améliorations opérationnelles les ont positionnés comme un concurrent plus fort sur le marché des exportations de fruits de mer des Caraïbes.

Malgré les difficultés liées à l’administration des subventions, leur parcours met en évidence une leçon précieuse : lorsque les entreprises tirent parti de l’aide extérieure de manière efficace, elles peuvent se développer, innover et prospérer comme elles ne l’auraient jamais imaginé.

Pour les autres PME qui envisagent de suivre une voie similaire, le message est clair : les opportunités existent, mais il est essentiel de les exploiter efficacement pour maximiser l’impact.

Les arguments en faveur d’une approche du secteur privé pour renforcer la résilience climatique dans la région des Caraïbes

La 29e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024. Surnommée la « Conférence sur le financement », les économies vulnérables et marginalisées s’attendaient à ce que cette réunion aborde la question de savoir comment les petits États insulaires en développement (PEID) et d’autres économies affectées de la même manière financeraient l’action climatique et renforceraient la résilience afin de garantir leur durabilité.

Tout le monde connaît désormais la campagne « 1,5 pour rester en vie », qui visait à sensibiliser le public au réchauffement climatique et à la nécessité de maintenir les températures mondiales en dessous de 1,5 degré Celsius. Les scientifiques affirment depuis longtemps que l’action de l’homme, notamment la combustion de combustibles fossiles tels que le charbon, le gaz et le pétrole dans les foyers et l’industrie, a contribué à l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone, ce qui accroît la température de la Terre. Cette hausse des températures entraîne une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques, des vagues de chaleur, des précipitations abondantes et des inondations, une élévation du niveau des mers et une intensification des tempêtes et des ouragans.

L’année 2024 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée1 cette évaluation qui donne à réfléchir aura des effets néfastes sur les PEID, y compris les Caraïbes. En juillet dernier, l’ouragan Beryl a été la tempête de catégorie 5 la plus précoce jamais enregistrée, causant des centaines de millions de dollars de dégâts et des pertes et dévastations totales à Carriacou et à la Petite Martinique, à la Grenade. Ainsi, l’impératif pour TOUTES les économies d’agir n’est pas fondé sur une trajectoire à moyen ou long terme, mais sur une expérience vécue dans les Caraïbes.

Les acteurs caribéens, grands et petits, privés et publics, doivent jouer un rôle dans la construction d’une communauté résiliente. Consciente de cela, et en gardant à l’esprit le mandat de Caribbean Export, en tant que principal responsable de la mise en œuvre des programmes du secteur privé dans les Caraïbes, l’Agence a organisé une table ronde comme contribution aux voix des Caraïbes à la COP29 – Renforcer la résilience climatique dans la région des Caraïbes – Une approche du secteur privé.

Bien que les Caraïbes soient réputées pour leur beauté naturelle, elles subissent déjà les effets dévastateurs du changement climatique et de la dégradation de l’environnement, qui pèsent lourdement sur des secteurs tels que le tourisme et l’agriculture, ainsi que sur le développement économique en général. Les conséquences des ouragans, les pertes touristiques et les dommages causés aux infrastructures par l’élévation du niveau de la mer pourraient s’élever à 22 milliards USD par an d’ici 2050 et à 46 milliards USD par an d’ici 2100, ce qui représente 10 % et 22 % du PIB régional actuel2 .

Outre les risques liés au changement climatique, la région est confrontée à un autre défi, celui des coûts énergétiques élevés. Dans l’OECO, les tarifs de l’énergie dépassent 0,35 USD/kWh3 soit plus du double du coût moyen de l’énergie dans l’OCDE (0,15 USD/kWh) et bien plus que la moyenne mondiale de 0,17 USD/kWh4 . Cette pression économique est d’autant plus forte qu’elle s’ajoute aux efforts déployés par la région pour se remettre de la pandémie de COVID-19, qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement et mis à rude épreuve les économies locales. À l’exception de Trinité-et-Tobago, qui bénéficie de coûts énergétiques plus faibles grâce à la production nationale de pétrole et de gaz, le reste de la région continue de subir le poids des prix élevés de l’énergie, ce qui la rend non compétitive dans de nombreux secteurs.

Dans le même temps, les défis posés par les coûts élevés de l’énergie et la vulnérabilité climatique soulignent la nécessité d’une transition globale vers une économie verte. Une telle transition, bien qu’urgente, regorge d’opportunités de transformation économique. Les énergies renouvelables, notamment les énergies solaire, éolienne et marine, représentent l’un des secteurs les plus prometteurs des Caraïbes. La région est dotée d’abondantes ressources naturelles. Entre 2015 et 2022, les Caraïbes ont augmenté leur capacité d’énergie renouvelable de 51 %, atteignant 64 % de la production à partir de sources renouvelables en 20225 . Toutefois, ce rythme doit être accéléré. Avec la poursuite de la croissance démographique et économique, la demande d’électricité devrait augmenter en moyenne de 2,3 % par an entre 2022 et 20506 ce qui amplifie encore la nécessité de trouver des solutions énergétiques durables et efficaces.

La transition vers une économie verte offre également des avantages économiques substantiels. Un rapport conjoint de l’Organisation internationale du travail et de la Banque interaméricaine de développement publié en 2020 estime que les efforts de décarbonisation pourraient créer environ 400 000 emplois dans les Caraïbes7 . En outre, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables a prévu que pour chaque dollar américain investi dans la transition énergétique, une croissance supplémentaire du PIB de 0,93 dollar américain pourrait être générée au-delà du scénario de maintien du statu quo. Ces chiffres illustrent le potentiel de gains économiques significatifs grâce à des investissements durables8.

Les données montrent que les PME représentent entre 70 et 85 % des économies des Caraïbes. En tant que moteurs de la croissance dans des secteurs importants de l’économie, les PME peuvent donc contribuer de manière significative à la transition vers des pratiques plus vertes et plus respectueuses du climat, qui à leur tour laissent présager une création d’emplois importante tout en atténuant les risques liés au climat.

Le directeur exécutif de Caribbean Export a été rejoint par le directeur exécutif du Caribbean Centre for Renewable Energy and Energy Efficiency (CCREEE), le vice-président de la Banque de développement des Caraïbes et le fondateur et président de Kenesjay Green, une PME et un opérateur dans le domaine des énergies renouvelables.

La discussion a soulevé quelques points critiques à prendre en considération sur la façon dont les PME peuvent être soutenues pour obtenir un impact plus important dans la lutte contre le changement climatique. Ces points peuvent être résumés comme suit :

  1. L’accès au financement permettra d’accroître la portée et l’ampleur des projets qui contribueront à la transition écologique.
    • Les pratiques et stratégies écologiques nécessitent des investissements importants dans les systèmes d’énergie renouvelable, les équipements à haut rendement énergétique, la gestion des déchets, etc. L’accès aux fonds permettra donc aux PME d’adopter les solutions innovantes nécessaires pour avoir un impact significatif, en mettant en œuvre des solutions vertes et en apportant une contribution globale aux impératifs climatiques.
  2. L’assistance technique est un moteur important
    • Bien que les efforts de transition écologique soient populaires dans les Caraïbes, de nombreuses PME manquent de détails sur les technologies et les pratiques écologiques, ainsi que sur les avantages pratiques et les solutions pour passer à des opérations durables. On ne saurait donc trop insister sur l’importance du transfert de connaissances, y compris la réalisation d’évaluations, notamment d’audits énergétiques, pour identifier les possibilités d’adopter des pratiques plus écologiques. En outre, le besoin de technologies innovantes et de solutions appropriées a également été identifié.
  3. La nécessité d’un environnement favorable
    • Des politiques et des cadres réglementaires clairs, applicables et prévisibles sont importants non seulement pour les PME, mais aussi pour les investisseurs et les financiers, car ces politiques encouragent l’innovation. Un appel a été lancé aux gouvernements des Caraïbes pour qu’ils agissent rapidement afin d’actualiser les politiques et d’attirer les capitaux privés nécessaires au financement de la transition.
  4. Partenariats pour l’action climatique
    • La collaboration est essentielle pour faire face à l’action climatique et construire une Caraïbe plus résiliente. En raison de la complexité du renforcement de la résilience climatique, les partenariats nécessiteront non seulement la mise en commun des ressources, mais aussi de l’expertise, de la contribution des communautés locales et des partenaires internationaux pour avoir un impact.

Conclusion

Les Caraïbes sont confrontées à des défis sans précédent liés au changement climatique, mais elles disposent également d’un immense potentiel de transformation. Le secteur privé est un moteur essentiel de ce changement, capable de favoriser l’innovation et d’accélérer la transition vers une économie verte. L’accès au financement, le renforcement des capacités, les politiques de soutien et les partenariats de collaboration sont essentiels à cet effort.

La COP29 n’a pas répondu aux attentes9 la résilience de la région réside dans sa capacité à agir de manière décisive. En adoptant des pratiques durables et en amplifiant les efforts de sensibilisation, les Caraïbes peuvent redéfinir leur avenir économique. La résilience climatique n’est pas seulement une nécessité, mais une opportunité pour la région de prospérer, en créant un héritage plus inclusif et durable pour les générations à venir.

  1. L’OMM prévoit que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée ↩︎
  2. Thomas A, Menke I, Serdeczny O. Loss and damage costing and financing mechanisms : Caribbean outlook. Climate Analytics. 24 avril 2018 ↩︎
  3. Koon Koon R, Shah K, Ashtine M, Lewis S. A Resource and Policy Driven Assessment of the Geothermal Energy Potential of St. Vincent and the Grenadines. ↩︎
  4. https://www.statista.com/statistics/183700/us-average-retail-electricity-price-since-1990/ ↩︎
  5. Banque interaméricaine de développement. Transition énergétique en Amérique latine et dans les Caraïbes. Janvier 2023 ↩︎
  6. Administration américaine d’information sur l’énergie. Perspectives énergétiques internationales 2023. septembre 2023 ↩︎
  7. Caribbean Export et le CCREEE coopèrent pour soutenir le développement de l’énergie durable et créer des emplois – https://ab.gov.ag/pdf/CCREEE_CE_create_Jobs.pdf ↩︎
  8. ÉTAT DES PAYS LES MOINS DÉVELOPPÉS 2021 Mieux reconstruire en réponse à COVID-19
    https://www.un.org/ldc5/sites/www.un.org.ldc5/files/stateldc_2021.pdf ↩︎
  9. COP29 : les petits États insulaires se sentent abandonnés alors que les discussions sur le climat se poursuivent https://www.euronews.com/green/2024/11/19/cop29-small-island-states-feel-abandoned-as-climate-talks-grind-on ↩︎

L’artisanat de la réussite : Le parcours de Tan Bun Skrati avec Caribbean Export

Cette semaine, Caribbean Export a eu le plaisir de rencontrer Ellen Ligteringen, PDG de Tan Bun Skrati, une chocolaterie artisanale basée au Suriname. Depuis son premier contact avec Caribbean Export par le biais d’un webinaire sur la propriété intellectuelle, Ellen a reçu un soutien important pour aider son entreprise à réussir sur la scène internationale. Des conseils initiaux à l’obtention de subventions, Caribbean Export a soutenu Ellen dans son parcours d’artisan local à exportateur mondial.

Lors de sa récente visite à la Barbade pour une étude de marché, Ellen s’est arrêtée pour partager son histoire. Elle a expliqué comment l’atelier sur l’emballage des marques et l’assistance technique qui a suivi lui ont permis de transformer la marque et l’emballage de son produit, en l’aidant à créer un récit convaincant qui trouve un écho auprès des consommateurs internationaux. Sa participation à des salons professionnels tels qu’ANUGA a également joué un rôle crucial, lui permettant d’entrer en contact avec ses pairs, de présenter ses produits uniques et d’avoir un aperçu des tendances du marché international. Tan Bun Skrati exporte désormais ses riches tablettes de chocolat artisanal – disponibles dans des variétés à 72 %, 80 % et 100 % de cacao – vers les marchés des Pays-Bas et des États-Unis.

Le parcours d’Ellen illustre l’impact de programmes de développement tels que les 10e et 11e programmes régionaux de développement du secteur privé du Fonds européen de développement (FED) de Caribbean Export. Grâce à ces initiatives, Caribbean Export a fourni des subventions, des formations et des opportunités d’accès au marché aux entreprises caribéennes prêtes à se développer au-delà des marchés locaux. Grâce à sa subvention du FED, Ellen a pu investir dans de nouveaux équipements de production, ce qui a considérablement augmenté sa capacité de production et lui a permis d’explorer de nouvelles catégories de produits, comme les cosmétiques.

Caribbean Export s’engage à soutenir des entreprises comme Tan Bun Skrati dans leur croissance et leur diversification. Notre organisation évolue continuellement pour répondre aux besoins des exportateurs caribéens, en offrant une série de nouveaux programmes pour soutenir les entreprises à chaque étape de leur développement. Il s’agit notamment du prochain webinaire Art of Logistics en collaboration avec DHL, qui aidera les entreprises à optimiser leurs stratégies logistiques, ainsi que d’un programme de certification conçu pour améliorer les normes et la qualité des produits.

Nous sommes impatients de voir Ellen continuer à réussir et à innover, ainsi que de nombreux autres entrepreneurs caribéens qui sont prêts à se faire une place sur le marché mondial. Regardez la vidéo ci-dessous pour entendre Ellen et ses partenaires partager leurs réflexions sur la façon dont le soutien de Caribbean Export a transformé leur voyage vers de nouveaux marchés d’exportation.

Renforcer la résilience par la collaboration : Points forts du CHOGM 2024 à Samoa

Du 22 au 24 octobre, notre directeur exécutif, Damie Sinanan, a représenté l’Agence à la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) à Samoa. Cet événement a rassemblé les dirigeants de 56 nations du Commonwealth pour aborder les défis mondiaux urgents et renforcer la collaboration, en mettant l’accent sur la résilience dans des domaines tels que le changement climatique, le développement durable et la stabilité économique.

Lors du CHOGM, M. Sinanan a participé au Forum des entreprises du Commonwealth, se joignant à d’éminents panélistes tels que Julianna O’Connor-Connolly JP, MP, Premier ministre des îles Caïmans, Roy Lagolago, chef du secrétariat de l’unité de mise en œuvre de PACER Plus et du secrétariat de la mobilité de la main-d’œuvre, et Ayo Otuyalo, directeur général du groupe Prime Atlantic Group, pour discuter de la « réduction des obstacles au commerce ». Andrew McKellar, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie australienne, a présidé la séance plénière. Des allocutions ont également été prononcées par S.E. Nana Addo Dankwa-Akufo Addo, président de la République du Ghana, et par le très honorable David Lammy MP, secrétaire d’État au ministère des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement du Royaume-Uni.

Au cours de la discussion, M. Sinanan a souligné l’importance de renforcer la résilience des Caraïbes en développant le commerce, en accédant à de nouveaux marchés et en forgeant des partenariats, en particulier en Afrique. Il a également souligné que la numérisation était un facteur de réussite essentiel pour les MPME et qu’il fallait créer un environnement propice au commerce numérique et aider les petites entreprises à adopter des technologies innovantes.
M. Sinanan a eu l’occasion unique de s’entretenir brièvement avec Sa Majesté le roi Charles III au sujet de l’initiative en faveur des marchés durables et des défis et du potentiel du développement des petites entreprises, soulignant ainsi l’engagement de l’Agence à créer des économies résilientes dans toute la région.

Mohamed Irfaan Ali a rendu hommage au roi Charles III, reconnaissant son engagement inébranlable à créer un monde meilleur et son dévouement à atteindre ceux qui pourraient autrement être négligés.

Les principaux enseignements de CHOGM 2024 comprennent le besoin urgent d’agir en matière d’adaptation au climat, de renforcer le soutien aux nations vulnérables et d’investir dans des initiatives vertes. La création d’emplois numériques, en particulier pour les femmes et les jeunes, est apparue comme une priorité pour faire face à la hausse du chômage et des migrations.

Chez Caribbean Export, nous restons déterminés à faire progresser la transition vers une économie verte par le biais d’initiatives conçues pour stimuler la durabilité et la compétitivité des PME du CARIFORUM. Nous nous efforçons d’aligner les pratiques économiques de notre région sur les normes mondiales de durabilité. Notre prochain mécanisme de subvention pour la transition verte, qui sera lancé en 2025, n’est qu’un des moyens que nous utilisons pour mener à bien cette transition.

Dans la perspective du CHOGM 2026, qui se tiendra à Antigua-et-Barbuda, notre équipe se réjouit de continuer à défendre les besoins spécifiques des petits États insulaires sur la scène internationale et de promouvoir les progrès de la région en matière de développement durable et de résilience économique.

CBF : Plénière 2 – Réduire les obstacles au commerce. Regardez l’intégralité de la discussion ici.

Connecteurs numériques : Un programme financé par l’UE permet de mettre en relation des startups dominicaines avec des entreprises internationales

L’Agence de développement des exportations des Caraïbes, en collaboration avec la délégation de l’Union européenne en République dominicaine, le ministère de l’économie, de la planification et du développement (MEPyD) et le ministère de l’industrie, du commerce et des MPME (MICM), a organisé l’atelier « Opportunités d’affaires en Europe et en Amérique latine ». Cet événement a servi de plateforme unique pour les startups et les entreprises technologiques de la République dominicaine afin d’établir des liens avec des entreprises d’Europe et d’Amérique latine, en explorant les possibilités d’alliances stratégiques visant à l’innovation et à la croissance sur le marché international.

L’atelier fait partie de l’initiative Digital Connectors, qui est incluse dans le programme EU-LAC Digital Accelerator financé par l’Union européenne dans le cadre de son instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI-Global Gateway). Avec plus de 170 entreprises et 900 startups d’Europe, d’Amérique latine et des Caraïbes connectées au sein d’un réseau de coopération, ce programme vise à stimuler la transformation numérique et à encourager les collaborations stratégiques afin d’apporter des solutions aux défis technologiques des entreprises privées du monde entier.

Remarques préliminaires Lors de l’ouverture de l’événement, les autorités ont souligné l’importance de la collaboration internationale pour la croissance du secteur technologique en République dominicaine. Elles ont souligné que des événements tels que cet atelier contribuent au positionnement global des entreprises technologiques dominicaines et renforcent leurs capacités à faire face aux défis du marché international.

« Grâce à Digital Connectors, nous nous engageons à soutenir la République dominicaine et l’ensemble de la région dans la construction d’un écosystème d’innovation offrant de nouvelles opportunités pour la croissance et l’internationalisation des entreprises locales », a déclaré Melvín Asín, chef de la coopération de la délégation de l’Union européenne en République dominicaine.

« Ces dernières années, le pays a connu une transformation numérique importante. La prolifération de la connectivité, l’accès aux appareils intelligents et la mise en œuvre de technologies émergentes ont marqué une transition vers une société plus numérique. Notre gouvernement s’est fortement engagé en faveur de la transformation numérique, en en faisant une priorité du plan pluriannuel du secteur public », a commenté Olaya Dotel, vice-ministre de la coopération internationale du ministère de l’économie, de la planification et du développement (MEPyD).

« La collaboration avec des entreprises européennes et latino-américaines est une occasion inestimable pour nos startups de se développer et de relever de nouveaux défis », a souligné Fantino Polanco, vice-ministre du développement industriel du ministère de l’industrie, du commerce et des MPME.

 » Chez Caribbean Export, nous nous engageons à stimuler la transformation numérique au niveau régional et le potentiel de nos startups à s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Grâce à l’accélérateur numérique UE-ALC, nous souhaitons que ces entreprises établissent des connexions stratégiques et génèrent des opportunités commerciales internationales qui stimulent leur croissance économique et la création d’emplois dans le pays », a déclaré Leo Naut, directeur exécutif adjoint de l’Agence caribéenne de développement des exportations.

Intervenants et thèmes abordés L’atelier a bénéficié de la participation d’experts en partenariats internationaux et en stratégies de collaboration dans le secteur des TIC :

Maika Gorostidi, codirectrice de l’accélérateur numérique UE-ALC, qui a présenté les objectifs du programme et expliqué comment il met en relation des startups dominicaines avec des entreprises d’Europe et d’Amérique latine.

Francisco (Paco) Prieto, codirecteur de l’accélérateur numérique UE-ALC, a dirigé la session sur les connexions stratégiques : Les entreprises d’Europe et d’Amérique latine cherchent à collaborer avec des entreprises de TIC et des startups pour générer des affaires et relever les défis numériques, en analysant les opportunités et les avantages de la collaboration entre les startups et les entreprises.

Miguel Rodríguez, consultant en innovation de l’accélérateur numérique UE-ALC, qui a partagé des stratégies clés pour établir des relations d’affaires avec des entreprises internationales et des startups, en se concentrant sur l’innovation ouverte et la résolution de défis numériques communs.

Cet événement marque le premier atelier spécifiquement destiné aux startups et aux entreprises technologiques de la République dominicaine dans le cadre du programme Digital Connectors. Le programme se poursuivra avec d’autres ateliers axés sur la formation des entreprises à l’innovation ouverte, ainsi qu’avec des réunions bilatérales entre ces entreprises et des organisations gouvernementales et privées de soutien au commerce, afin de renforcer l’écosystème technologique et de faciliter les connexions stratégiques qui stimulent l’expansion internationale du secteur technologique dans la région.

Innovation et coopération : Caribbean Export, MICM et l’UE présentent « Digital Connectors » (Connecteurs numériques)

L’Agence de développement des exportations des Caraïbes, en partenariat avec le ministère de l’industrie, du commerce et des PME (MICM) et l’Union européenne (UE) en République dominicaine, a lancé l’initiative « Digital Connectors ». Ce programme novateur vise à créer de nouvelles opportunités commerciales pour les industries dominicaines dans le secteur numérique.

Leo Naut, directeur exécutif adjoint de Caribbean Export, a expliqué la portée et les avantages de l’initiative pour les grandes entreprises et les PME lors de l’événement qui s’est tenu au siège du MICM. « Les entreprises participant à Digital Connectors travailleront avec des startups et des experts internationaux. Les organisations technologiques locales seront en mesure d’identifier de nouvelles opportunités de marché et des alliances stratégiques avec des acteurs clés d’Europe, d’Amérique latine et des Caraïbes, en établissant des liens productifs qui les aideront à croître grâce à l’exportation de leurs services », a déclaré M. Naut.

Une nouvelle ère pour la numérisation

L’initiative « Digital Connectors » vise à relever les défis de la numérisation et à créer des opportunités commerciales en connectant les entreprises de la République dominicaine aux écosystèmes d’innovation en Europe, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ce programme pilote d’innovation ouverte permettra aux entreprises locales d’accéder à des services d’accélération numérique de haute qualité, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités commerciales en matière de transformation numérique et de compétitivité mondiale.

Le programme Digital Connectors fait partie du programme EU-LAC Digital Accelerator, financé par le Global Gateway de l’Union européenne.

Chiffres clés

L’ambassadrice de l’UE en République dominicaine, Katja Afheldt, a déclaré : « Le programme Digital Connectors est un exemple phare de la coopération de l’Union européenne en République dominicaine : il accompagne le pays dans ses grandes réformes et ses innovations grâce au transfert de connaissances, à l’échange de bonnes pratiques et au soutien du secteur des entreprises et du talent des jeunes Dominicains. Ce programme ouvre la voie à un avenir plus innovant, plus compétitif et plus numérique ».

« Nous sommes convaincus que cette collaboration avec l’Union européenne nous permettra de continuer à avancer dans notre mission de créer une économie plus compétitive, dynamique et innovante », a déclaré le ministre Bisonó.

Qui peut participer ?

Le programme Digital Connectors s’adresse aux entreprises technologiques et aux sociétés opérant dans des secteurs clés tels que l’industrie, les biens de consommation, le tourisme, la logistique, la distribution, l’énergie, la santé, l’agroalimentaire et les produits pharmaceutiques, entre autres. Il est également ouvert aux startups, aux entrepreneurs et à toute entreprise désireuse d’améliorer sa compétitivité grâce à des solutions innovantes et numériques. Les entreprises intéressées peuvent s’inscrire en cliquant sur le lien suivant

Ateliers à venir

Afin de socialiser les concepts d’innovation ouverte et d’entrepreneuriat d’entreprise avec les industries locales, un atelier sera organisé le 28 octobre pour les entreprises technologiques ayant des visions d’expansion et cherchant des solutions innovantes pour se développer sur les marchés internationaux. Le 29 octobre, des industries et des sociétés de divers secteurs participeront à une session de formation destinée aux entreprises désireuses de collaborer avec des entrepreneurs et des sociétés technologiques d’Europe et d’Amérique latine afin d’identifier des solutions innovantes générant des améliorations opérationnelles et financières.

Qu’est-ce que l’accélérateur numérique UE-ALC ?

L’accélérateur numérique UE-ALC est une plateforme financée par l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’Alliance numérique UE-ALC, créée sous l’égide de Global Gateway. Sur une période de cinq ans, cette initiative facilitera la collaboration entre le secteur privé et diverses parties prenantes de l’UE, de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Dirigé par TECNALIA, l’accélérateur numérique rassemble d’éminents acteurs internationaux de l’innovation, tels que l’IESE Business School, WAYRA-Telefónica et le réseau européen des centres d’affaires et d’innovation (EBN), entre autres, qui promeuvent la compétitivité, les compétences numériques et la transformation des entreprises en Europe, en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Le développement durable dans les Caraïbes : une voie vers la résilience économique

Le développement durable n’est pas seulement un mot à la mode dans les Caraïbes, mais une voie essentielle pour assurer l’avenir de la région. Alors que le changement climatique s’intensifie, le besoin de pratiques durables n’a jamais été aussi urgent. De l’élévation du niveau de la mer à l’augmentation du nombre d’ouragans, les Caraïbes sont confrontées à des défis environnementaux et économiques uniques qui nécessitent des investissements importants dans des industries et des infrastructures durables.

Cette semaine, j’ai assisté au Caribbean Infrastructure Forum (CARIF) 2024 à Miami, organisé par New Energy Events, CIBC et KPMG. L’une des discussions les plus attendues était le panel intitulé « Développement durable : Comment l’investissement dans le développement durable se traduit-il en gains économiques pour le secteur privé ? Damie Sinanan, aux côtés de représentants des Nations unies et d’entreprises du secteur privé telles que Sandals Resorts. La session était animée par Gillian Charles-Gollop, directrice générale de la banque d’investissement de la CIBC. La discussion a mis en évidence la façon dont les investissements dans la durabilité peuvent générer des avantages économiques substantiels pour les entreprises et la région dans son ensemble.

Les arguments en faveur du développement durable

La région des Caraïbes est très vulnérable au changement climatique, ce qui rend le développement durable essentiel à la survie et à la croissance. Les menaces induites par le climat, telles que la hausse des températures, l’élévation du niveau de la mer et les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, causent déjà des dommages aux infrastructures et à l’économie. Comme l’a souligné Gillian Charles-Gollop, de la Banque CIBC, des secteurs tels que l’eau, l’assainissement et l’infrastructure énergétique nécessiteront des investissements considérables – jusqu’à 2,2 billions de dollars d’ici 2030 – pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

Au-delà de la résilience environnementale, les pratiques durables offrent une opportunité cruciale de diversification économique. La forte dépendance des Caraïbes à l’égard du tourisme (qui représente jusqu’à 32 % du PIB dans certaines îles) rend leur économie particulièrement vulnérable aux chocs mondiaux. Investir dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable et les industries circulaires peut contribuer à atténuer ces risques et à promouvoir la stabilité économique.

Des gains économiques pour le secteur privé

Au cours de la discussion, M. Sinanan a souligné que les investissements dans les technologies vertes et la résilience climatique ne sont pas seulement essentiels pour la protection de l’environnement, mais aussi pour stimuler la performance économique. Selon une étude qu’il a citée, les investissements dans les technologies vertes pourraient créer plus de 400 000 emplois dans les Caraïbes d’ici à 2030. Pour le secteur privé, les investissements durables offrent des avantages directs, notamment des économies grâce à une meilleure efficacité, une réduction de l’empreinte carbone et un renforcement de la compétitivité.

Par exemple, Sandals Resorts International, représenté par Kirstin McCarthy, a intégré le développement durable dans ses activités principales. Mme McCarthy a expliqué comment l’entreprise a réussi à réaliser des économies à long terme en améliorant l’efficacité énergétique de ses centres de villégiature et en réduisant sa consommation d’eau. Elle a souligné que leur approche – « construire mieux avec moins » – permet non seulement de réduire l’impact sur l’environnement, mais aussi d’augmenter la rentabilité. La stratégie holistique de Sandals, qui intègre le développement durable dans tous les aspects de ses activités, est un modèle que d’autres entreprises peuvent suivre.

Partenariats public-privé : Un moteur essentiel de progrès

Les panélistes ont convenu que la voie du développement durable dans les Caraïbes nécessite une collaboration entre les secteurs public et privé. Giuseppe Mancinelli du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a souligné l’importance des investissements dans les infrastructures pour atteindre les ODD. Il a souligné que les infrastructures résilientes, qui représentent 80 % des émissions de gaz à effet de serre et 90 % des coûts d’adaptation, jouent un rôle central dans la réduction de la vulnérabilité climatique tout en favorisant la croissance économique.

Par ailleurs, Jeremy Superfine, promoteur responsable de Cricket Square aux îles Caïmans, a souligné que le secteur public doit créer un environnement réglementaire propice aux investissements du secteur privé dans le domaine de la durabilité. Il a suggéré que des règles et des politiques claires, associées à des incitations financières, sont essentielles pour motiver les entreprises à investir dans les technologies vertes et les infrastructures résilientes.

Conclusion : Construire ensemble un avenir durable

En conclusion, le panel de CARIF2024 a souligné que l’investissement dans la durabilité n’est pas seulement un impératif moral, mais aussi une nécessité économique pour les Caraïbes. Comme l’a bien résumé M. Sinanan, ces investissements offrent des avantages pratiques et tangibles, allant de la création d’emplois aux économies de coûts et à la résilience économique à long terme. Pour que la région tire pleinement parti des possibilités économiques offertes par le développement durable, la collaboration entre les secteurs public et privé est essentielle, tout comme la nécessité de disposer de cadres réglementaires clairs et de politiques tournées vers l’avenir. En prenant des mesures audacieuses dès aujourd’hui, les Caraïbes peuvent construire un avenir plus résilient, plus diversifié et plus prospère, qui profitera à la fois aux populations et à la planète.

Sir Shridath Ramphal : un visionnaire des Caraïbes et un homme d’État mondial

Avec la disparition de Sir Shridath Surendranath Ramphal, les Caraïbes et le monde entier ont perdu un remarquable dirigeant, diplomate et défenseur des petites nations. Né le 3 octobre 1928 à New Amsterdam, en Guyane britannique (aujourd’hui Guyana), il est devenu l’un des hommes d’État les plus éminents des Caraïbes. Sa carrière, marquée par les services rendus aux Caraïbes, au Commonwealth et à la communauté internationale, s’est étendue sur plus de cinq décennies, laissant un impact indélébile sur la diplomatie mondiale et le développement.

Alors que l’Agence de développement des exportations des Caraïbes réfléchit à son protocole d’accord avec le Centre Shridath Ramphal de l’Université des Indes occidentales (UWI), ce moment est l’occasion d’honorer l’homme qui se cache derrière ce nom, une personnalité dont l’œuvre de toute une vie s’est concentrée sur la justice, l’égalité et la promotion des intérêts des petites nations et des pays en développement sur la scène internationale.

Leadership régional : Champion de l’intégration des Caraïbes

Dans les Caraïbes, il est vénéré pour son rôle dans la promotion de l’intégration régionale. Son implication précoce dans la création de la zone de libre-échange des Caraïbes (CARIFTA) a jeté les bases de ce qui allait devenir la Communauté des Caraïbes (CARICOM). En tant que ministre des affaires étrangères de la Guyane de 1972 à 1975, il a joué un rôle déterminant dans la promotion de la coopération économique au sein de la région, encourageant le développement d’institutions communes qui soutiendraient l’autosuffisance des Caraïbes.

Son leadership visionnaire s’est également étendu à son plaidoyer en faveur de l’unité des Caraïbes sur la scène internationale. Il pensait que la voix collective des Caraïbes pouvait avoir du poids dans les forums internationaux, en donnant aux petites nations insulaires un siège à la table des négociations sur des questions telles que le commerce, le développement et le changement climatique.

Homme d’État mondial : Le leadership du Commonwealth et au-delà

C’est toutefois sur la scène internationale que Shridath Ramphal s’est fait connaître. Deuxième secrétaire général du Commonwealth des Nations, de 1975 à 1990, il a défendu sans relâche les intérêts des pays en développement. Sous sa direction, le Commonwealth est devenu une plate-forme essentielle pour promouvoir la justice sociale, la durabilité environnementale et les droits économiques des petites nations.

La direction du Commonwealth par Shridath est intervenue à un moment critique. Les années 1970 et 1980 ont été marquées par d’intenses tensions géopolitiques, l’apartheid en Afrique du Sud et l’accroissement des inégalités économiques dans le monde. Il a joué un rôle essentiel dans l’opposition du Commonwealth à l’apartheid, en s’opposant fermement à l’injustice raciale et en préconisant des sanctions économiques contre le régime sud-africain. Sa clarté morale et son habileté diplomatique ont contribué à renforcer le mouvement mondial en faveur des droits de l’homme et de la justice.

Le Centre Shridath Ramphal : Un héritage durable

En reconnaissance de sa contribution à l’intégration des Caraïbes et à la diplomatie mondiale, l’université des Indes occidentales a créé le Centre Shridath Ramphal pour le droit, la politique et les services commerciaux internationaux. Ce centre, situé sur le campus de Cave Hill à la Barbade, rend hommage à l’engagement qu’il a pris tout au long de sa vie de promouvoir les intérêts des Caraïbes dans les négociations commerciales internationales.

Le travail du Centre, qui comprend la recherche, l’analyse politique et le renforcement des capacités, reflète la conviction de Sir Shridath que les Caraïbes doivent être proactives et unies pour faire valoir leurs droits dans le système international. Grâce à son partenariat avec des organisations telles que l’Agence de développement des exportations des Caraïbes, le Centre continue de défendre la cause de l’autonomisation économique et du développement durable de la région.

Une vie de service

La disparition de Sir Shridath Ramphal marque la fin d’une époque pour les Caraïbes et la communauté internationale. Il laisse derrière lui un héritage de diplomatie fondée sur des principes, un plaidoyer inflexible en faveur de la justice et une vision d’un monde plus juste et plus équitable. En honorant sa vie et ses contributions, nous nous rappelons le pouvoir d’un leadership guidé par l’intégrité, l’intelligence et l’engagement pour le bien commun.
Pour les Caraïbes, Shridath Ramphal restera toujours dans les mémoires comme un homme d’État qui a compris les défis uniques auxquels sont confrontées les petites nations et qui a consacré sa vie à faire en sorte que ces voix soient entendues. Son influence continuera à façonner la diplomatie et les relations internationales des Caraïbes pour les générations à venir.

Pimenter le succès : Le parcours inspirant de Christine Sinyangwe

La cuisine caribéenne est appréciée dans le monde entier pour son goût, ses ingrédients frais et ses mélanges spéciaux d’assaisonnements.

Le curcuma, le gingembre, le cumin, le thym, la noix de muscade, la cannelle et le poivre rouge ne sont que quelques-unes des herbes et épices que vous trouverez dans les placards de la plupart des cuisines domestiques et commerciales de la région.

De nombreux cuisiniers des Caraïbes semblent savoir de manière innée quels arômes ajouter pour faire ressortir le meilleur du poisson, de la viande ou des légumes. Christine Sinyangwe, femme d’affaires guyanaise, possède également ce don.

Christine cuisine depuis son plus jeune âge et a toujours aimé expérimenter différents plats, tout en recueillant des conseils supplémentaires dans les livres de cuisine et les émissions consacrées à l’alimentation.

Christine a travaillé dans le secteur de l’immobilier pendant des années, mais lorsque ce secteur s’est effondré en 2021-2022 et qu’elle s’est retrouvée avec seulement 5 000 dollars (GUY) à son nom (l’équivalent d’environ 25 dollars américains), elle a décidé de mettre à profit ses connaissances, son expérience et sa passion pour la cuisine et de créer sa propre entreprise de fabrication de produits alimentaires.

Au départ, Christine fabriquait son mélange unique d’herbes et d’épices chez elle, en très petites quantités, et ne le vendait qu’à ses amis, à sa famille, à ses voisins et sur un marché local.

Puis, au fur et à mesure de ses recherches sur l’étiquetage et la mise en bouteille, Christine a pris confiance en elle et a fini par commercialiser son produit sous la forme d’un mélange universel, avant d’ajouter une version plus concentrée pour la viande, les légumes et le poisson. Elle a également créé une sauce au piment.

Lorsque l’entreprise a commencé à se développer, Christine s’est rendu compte du potentiel de ses produits et a demandé des conseils commerciaux à la Guyana Marketing Co-Operation. Au cours de l’été 2023, Christine a officiellement enregistré sa marque « City Girl ».

En tant que propriétaire d’une petite entreprise, Christine dit qu’elle est toujours à la recherche de moyens pour réduire ses frais généraux. Elle a donc été heureuse d’être invitée à participer à un atelier sur la gestion de l’énergie selon la norme ISO 50001 par l’Office guyanais pour l’investissement, qui accueillait l’événement en collaboration avec l’Agence caribéenne de développement des exportations et la Republic Bank Guyana.

L’atelier de trois jours visait à aider les petites et moyennes entreprises (PME) à s’aligner sur les normes de conformité ISO 50001 et à leur enseigner les moyens d’améliorer efficacement leur efficacité énergétique. Il a également montré comment les PME pouvaient tirer parti des techniques de réduction de la consommation d’énergie et a présenté aux participants les possibilités offertes par les énergies renouvelables afin d’améliorer la compétitivité au niveau mondial.

Christine explique que l’atelier lui a ouvert les yeux sur les différentes façons de réduire sa consommation d’énergie et de diminuer sa facture. Depuis, elle a mis en œuvre quelques changements mineurs mais significatifs, notamment en remplaçant ses ampoules ordinaires par des ampoules à faible consommation d’énergie et en utilisant davantage la lumière naturelle en travaillant principalement le jour plutôt que la nuit.

Christine envisage également d’acheter une machine à éplucher l’ail fonctionnant à l’énergie solaire pour 100 000 dollars (GUY). Elle travaille seule et dit que la préparation manuelle de ses ingrédients lui prend la majeure partie de son temps. Elle fait tremper le gingembre et l’ail pour faciliter l’épluchage, mais une machine lui permettra d’éplucher des milliers de morceaux d’ail en une journée.

L’industrialisation permettra également à Christine de travailler sur de nouveaux produits, comme son condiment guyanais Achar récemment lancé, à base de tamarin et de mangues, ainsi qu’un assaisonnement jerk et une sauce épaisse au citron vert et au poivre, qu’elle espère commercialiser sous peu.

« Je veux absolument installer des équipements industriels fonctionnant à l’énergie solaire », explique Christine. « Je suis en train de regarder autour de moi, de parler à des gens dans ce domaine et de faire mes propres recherches. Je veux acheter quelque chose de durable, car c’est un gros investissement, mais en l’espace de quelques mois, j’aurai fait ce changement.

Elle ajoute : « Il est important pour moi de m’aventurer dans la machination : « Il est important pour moi de m’aventurer dans le domaine de la machinerie. Comme il est difficile de trouver du personnel compétent, je préfère travailler seule pour l’instant et utiliser des équipements industriels pour faciliter la préparation. Je fabrique actuellement 30 lots de chaque produit par jour, mais il va de soi que les machines m’aideront à passer à l’échelle supérieure, car j’aimerais commencer à vendre dans davantage de points de vente en Guyane et ajouter d’autres produits. »

L’élargissement de sa gamme de produits est aujourd’hui la priorité de Christine. Elle souhaite également intensifier ses efforts de marketing dans les médias traditionnels et en ligne afin qu’un jour, « City Girl » devienne un nom familier dans son pays et à l’étranger.

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