Innovation et coopération : Caribbean Export, MICM et l’UE présentent « Digital Connectors » (Connecteurs numériques)

L’Agence de développement des exportations des Caraïbes, en partenariat avec le ministère de l’industrie, du commerce et des PME (MICM) et l’Union européenne (UE) en République dominicaine, a lancé l’initiative « Digital Connectors ». Ce programme novateur vise à créer de nouvelles opportunités commerciales pour les industries dominicaines dans le secteur numérique.

Leo Naut, directeur exécutif adjoint de Caribbean Export, a expliqué la portée et les avantages de l’initiative pour les grandes entreprises et les PME lors de l’événement qui s’est tenu au siège du MICM. « Les entreprises participant à Digital Connectors travailleront avec des startups et des experts internationaux. Les organisations technologiques locales seront en mesure d’identifier de nouvelles opportunités de marché et des alliances stratégiques avec des acteurs clés d’Europe, d’Amérique latine et des Caraïbes, en établissant des liens productifs qui les aideront à croître grâce à l’exportation de leurs services », a déclaré M. Naut.

Une nouvelle ère pour la numérisation

L’initiative « Digital Connectors » vise à relever les défis de la numérisation et à créer des opportunités commerciales en connectant les entreprises de la République dominicaine aux écosystèmes d’innovation en Europe, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ce programme pilote d’innovation ouverte permettra aux entreprises locales d’accéder à des services d’accélération numérique de haute qualité, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités commerciales en matière de transformation numérique et de compétitivité mondiale.

Le programme Digital Connectors fait partie du programme EU-LAC Digital Accelerator, financé par le Global Gateway de l’Union européenne.

Chiffres clés

L’ambassadrice de l’UE en République dominicaine, Katja Afheldt, a déclaré : « Le programme Digital Connectors est un exemple phare de la coopération de l’Union européenne en République dominicaine : il accompagne le pays dans ses grandes réformes et ses innovations grâce au transfert de connaissances, à l’échange de bonnes pratiques et au soutien du secteur des entreprises et du talent des jeunes Dominicains. Ce programme ouvre la voie à un avenir plus innovant, plus compétitif et plus numérique ».

« Nous sommes convaincus que cette collaboration avec l’Union européenne nous permettra de continuer à avancer dans notre mission de créer une économie plus compétitive, dynamique et innovante », a déclaré le ministre Bisonó.

Qui peut participer ?

Le programme Digital Connectors s’adresse aux entreprises technologiques et aux sociétés opérant dans des secteurs clés tels que l’industrie, les biens de consommation, le tourisme, la logistique, la distribution, l’énergie, la santé, l’agroalimentaire et les produits pharmaceutiques, entre autres. Il est également ouvert aux startups, aux entrepreneurs et à toute entreprise désireuse d’améliorer sa compétitivité grâce à des solutions innovantes et numériques. Les entreprises intéressées peuvent s’inscrire en cliquant sur le lien suivant

Ateliers à venir

Afin de socialiser les concepts d’innovation ouverte et d’entrepreneuriat d’entreprise avec les industries locales, un atelier sera organisé le 28 octobre pour les entreprises technologiques ayant des visions d’expansion et cherchant des solutions innovantes pour se développer sur les marchés internationaux. Le 29 octobre, des industries et des sociétés de divers secteurs participeront à une session de formation destinée aux entreprises désireuses de collaborer avec des entrepreneurs et des sociétés technologiques d’Europe et d’Amérique latine afin d’identifier des solutions innovantes générant des améliorations opérationnelles et financières.

Qu’est-ce que l’accélérateur numérique UE-ALC ?

L’accélérateur numérique UE-ALC est une plateforme financée par l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’Alliance numérique UE-ALC, créée sous l’égide de Global Gateway. Sur une période de cinq ans, cette initiative facilitera la collaboration entre le secteur privé et diverses parties prenantes de l’UE, de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Dirigé par TECNALIA, l’accélérateur numérique rassemble d’éminents acteurs internationaux de l’innovation, tels que l’IESE Business School, WAYRA-Telefónica et le réseau européen des centres d’affaires et d’innovation (EBN), entre autres, qui promeuvent la compétitivité, les compétences numériques et la transformation des entreprises en Europe, en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Le développement durable dans les Caraïbes : une voie vers la résilience économique

Le développement durable n’est pas seulement un mot à la mode dans les Caraïbes, mais une voie essentielle pour assurer l’avenir de la région. Alors que le changement climatique s’intensifie, le besoin de pratiques durables n’a jamais été aussi urgent. De l’élévation du niveau de la mer à l’augmentation du nombre d’ouragans, les Caraïbes sont confrontées à des défis environnementaux et économiques uniques qui nécessitent des investissements importants dans des industries et des infrastructures durables.

Cette semaine, j’ai assisté au Caribbean Infrastructure Forum (CARIF) 2024 à Miami, organisé par New Energy Events, CIBC et KPMG. L’une des discussions les plus attendues était le panel intitulé « Développement durable : Comment l’investissement dans le développement durable se traduit-il en gains économiques pour le secteur privé ? Damie Sinanan, aux côtés de représentants des Nations unies et d’entreprises du secteur privé telles que Sandals Resorts. La session était animée par Gillian Charles-Gollop, directrice générale de la banque d’investissement de la CIBC. La discussion a mis en évidence la façon dont les investissements dans la durabilité peuvent générer des avantages économiques substantiels pour les entreprises et la région dans son ensemble.

Les arguments en faveur du développement durable

La région des Caraïbes est très vulnérable au changement climatique, ce qui rend le développement durable essentiel à la survie et à la croissance. Les menaces induites par le climat, telles que la hausse des températures, l’élévation du niveau de la mer et les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, causent déjà des dommages aux infrastructures et à l’économie. Comme l’a souligné Gillian Charles-Gollop, de la Banque CIBC, des secteurs tels que l’eau, l’assainissement et l’infrastructure énergétique nécessiteront des investissements considérables – jusqu’à 2,2 billions de dollars d’ici 2030 – pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

Au-delà de la résilience environnementale, les pratiques durables offrent une opportunité cruciale de diversification économique. La forte dépendance des Caraïbes à l’égard du tourisme (qui représente jusqu’à 32 % du PIB dans certaines îles) rend leur économie particulièrement vulnérable aux chocs mondiaux. Investir dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable et les industries circulaires peut contribuer à atténuer ces risques et à promouvoir la stabilité économique.

Des gains économiques pour le secteur privé

Au cours de la discussion, M. Sinanan a souligné que les investissements dans les technologies vertes et la résilience climatique ne sont pas seulement essentiels pour la protection de l’environnement, mais aussi pour stimuler la performance économique. Selon une étude qu’il a citée, les investissements dans les technologies vertes pourraient créer plus de 400 000 emplois dans les Caraïbes d’ici à 2030. Pour le secteur privé, les investissements durables offrent des avantages directs, notamment des économies grâce à une meilleure efficacité, une réduction de l’empreinte carbone et un renforcement de la compétitivité.

Par exemple, Sandals Resorts International, représenté par Kirstin McCarthy, a intégré le développement durable dans ses activités principales. Mme McCarthy a expliqué comment l’entreprise a réussi à réaliser des économies à long terme en améliorant l’efficacité énergétique de ses centres de villégiature et en réduisant sa consommation d’eau. Elle a souligné que leur approche – « construire mieux avec moins » – permet non seulement de réduire l’impact sur l’environnement, mais aussi d’augmenter la rentabilité. La stratégie holistique de Sandals, qui intègre le développement durable dans tous les aspects de ses activités, est un modèle que d’autres entreprises peuvent suivre.

Partenariats public-privé : Un moteur essentiel de progrès

Les panélistes ont convenu que la voie du développement durable dans les Caraïbes nécessite une collaboration entre les secteurs public et privé. Giuseppe Mancinelli du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a souligné l’importance des investissements dans les infrastructures pour atteindre les ODD. Il a souligné que les infrastructures résilientes, qui représentent 80 % des émissions de gaz à effet de serre et 90 % des coûts d’adaptation, jouent un rôle central dans la réduction de la vulnérabilité climatique tout en favorisant la croissance économique.

Par ailleurs, Jeremy Superfine, promoteur responsable de Cricket Square aux îles Caïmans, a souligné que le secteur public doit créer un environnement réglementaire propice aux investissements du secteur privé dans le domaine de la durabilité. Il a suggéré que des règles et des politiques claires, associées à des incitations financières, sont essentielles pour motiver les entreprises à investir dans les technologies vertes et les infrastructures résilientes.

Conclusion : Construire ensemble un avenir durable

En conclusion, le panel de CARIF2024 a souligné que l’investissement dans la durabilité n’est pas seulement un impératif moral, mais aussi une nécessité économique pour les Caraïbes. Comme l’a bien résumé M. Sinanan, ces investissements offrent des avantages pratiques et tangibles, allant de la création d’emplois aux économies de coûts et à la résilience économique à long terme. Pour que la région tire pleinement parti des possibilités économiques offertes par le développement durable, la collaboration entre les secteurs public et privé est essentielle, tout comme la nécessité de disposer de cadres réglementaires clairs et de politiques tournées vers l’avenir. En prenant des mesures audacieuses dès aujourd’hui, les Caraïbes peuvent construire un avenir plus résilient, plus diversifié et plus prospère, qui profitera à la fois aux populations et à la planète.

Sir Shridath Ramphal : un visionnaire des Caraïbes et un homme d’État mondial

Avec la disparition de Sir Shridath Surendranath Ramphal, les Caraïbes et le monde entier ont perdu un remarquable dirigeant, diplomate et défenseur des petites nations. Né le 3 octobre 1928 à New Amsterdam, en Guyane britannique (aujourd’hui Guyana), il est devenu l’un des hommes d’État les plus éminents des Caraïbes. Sa carrière, marquée par les services rendus aux Caraïbes, au Commonwealth et à la communauté internationale, s’est étendue sur plus de cinq décennies, laissant un impact indélébile sur la diplomatie mondiale et le développement.

Alors que l’Agence de développement des exportations des Caraïbes réfléchit à son protocole d’accord avec le Centre Shridath Ramphal de l’Université des Indes occidentales (UWI), ce moment est l’occasion d’honorer l’homme qui se cache derrière ce nom, une personnalité dont l’œuvre de toute une vie s’est concentrée sur la justice, l’égalité et la promotion des intérêts des petites nations et des pays en développement sur la scène internationale.

Leadership régional : Champion de l’intégration des Caraïbes

Dans les Caraïbes, il est vénéré pour son rôle dans la promotion de l’intégration régionale. Son implication précoce dans la création de la zone de libre-échange des Caraïbes (CARIFTA) a jeté les bases de ce qui allait devenir la Communauté des Caraïbes (CARICOM). En tant que ministre des affaires étrangères de la Guyane de 1972 à 1975, il a joué un rôle déterminant dans la promotion de la coopération économique au sein de la région, encourageant le développement d’institutions communes qui soutiendraient l’autosuffisance des Caraïbes.

Son leadership visionnaire s’est également étendu à son plaidoyer en faveur de l’unité des Caraïbes sur la scène internationale. Il pensait que la voix collective des Caraïbes pouvait avoir du poids dans les forums internationaux, en donnant aux petites nations insulaires un siège à la table des négociations sur des questions telles que le commerce, le développement et le changement climatique.

Homme d’État mondial : Le leadership du Commonwealth et au-delà

C’est toutefois sur la scène internationale que Shridath Ramphal s’est fait connaître. Deuxième secrétaire général du Commonwealth des Nations, de 1975 à 1990, il a défendu sans relâche les intérêts des pays en développement. Sous sa direction, le Commonwealth est devenu une plate-forme essentielle pour promouvoir la justice sociale, la durabilité environnementale et les droits économiques des petites nations.

La direction du Commonwealth par Shridath est intervenue à un moment critique. Les années 1970 et 1980 ont été marquées par d’intenses tensions géopolitiques, l’apartheid en Afrique du Sud et l’accroissement des inégalités économiques dans le monde. Il a joué un rôle essentiel dans l’opposition du Commonwealth à l’apartheid, en s’opposant fermement à l’injustice raciale et en préconisant des sanctions économiques contre le régime sud-africain. Sa clarté morale et son habileté diplomatique ont contribué à renforcer le mouvement mondial en faveur des droits de l’homme et de la justice.

Le Centre Shridath Ramphal : Un héritage durable

En reconnaissance de sa contribution à l’intégration des Caraïbes et à la diplomatie mondiale, l’université des Indes occidentales a créé le Centre Shridath Ramphal pour le droit, la politique et les services commerciaux internationaux. Ce centre, situé sur le campus de Cave Hill à la Barbade, rend hommage à l’engagement qu’il a pris tout au long de sa vie de promouvoir les intérêts des Caraïbes dans les négociations commerciales internationales.

Le travail du Centre, qui comprend la recherche, l’analyse politique et le renforcement des capacités, reflète la conviction de Sir Shridath que les Caraïbes doivent être proactives et unies pour faire valoir leurs droits dans le système international. Grâce à son partenariat avec des organisations telles que l’Agence de développement des exportations des Caraïbes, le Centre continue de défendre la cause de l’autonomisation économique et du développement durable de la région.

Une vie de service

La disparition de Sir Shridath Ramphal marque la fin d’une époque pour les Caraïbes et la communauté internationale. Il laisse derrière lui un héritage de diplomatie fondée sur des principes, un plaidoyer inflexible en faveur de la justice et une vision d’un monde plus juste et plus équitable. En honorant sa vie et ses contributions, nous nous rappelons le pouvoir d’un leadership guidé par l’intégrité, l’intelligence et l’engagement pour le bien commun.
Pour les Caraïbes, Shridath Ramphal restera toujours dans les mémoires comme un homme d’État qui a compris les défis uniques auxquels sont confrontées les petites nations et qui a consacré sa vie à faire en sorte que ces voix soient entendues. Son influence continuera à façonner la diplomatie et les relations internationales des Caraïbes pour les générations à venir.

Pimenter le succès : Le parcours inspirant de Christine Sinyangwe

La cuisine caribéenne est appréciée dans le monde entier pour son goût, ses ingrédients frais et ses mélanges spéciaux d’assaisonnements.

Le curcuma, le gingembre, le cumin, le thym, la noix de muscade, la cannelle et le poivre rouge ne sont que quelques-unes des herbes et épices que vous trouverez dans les placards de la plupart des cuisines domestiques et commerciales de la région.

De nombreux cuisiniers des Caraïbes semblent savoir de manière innée quels arômes ajouter pour faire ressortir le meilleur du poisson, de la viande ou des légumes. Christine Sinyangwe, femme d’affaires guyanaise, possède également ce don.

Christine cuisine depuis son plus jeune âge et a toujours aimé expérimenter différents plats, tout en recueillant des conseils supplémentaires dans les livres de cuisine et les émissions consacrées à l’alimentation.

Christine a travaillé dans le secteur de l’immobilier pendant des années, mais lorsque ce secteur s’est effondré en 2021-2022 et qu’elle s’est retrouvée avec seulement 5 000 dollars (GUY) à son nom (l’équivalent d’environ 25 dollars américains), elle a décidé de mettre à profit ses connaissances, son expérience et sa passion pour la cuisine et de créer sa propre entreprise de fabrication de produits alimentaires.

Au départ, Christine fabriquait son mélange unique d’herbes et d’épices chez elle, en très petites quantités, et ne le vendait qu’à ses amis, à sa famille, à ses voisins et sur un marché local.

Puis, au fur et à mesure de ses recherches sur l’étiquetage et la mise en bouteille, Christine a pris confiance en elle et a fini par commercialiser son produit sous la forme d’un mélange universel, avant d’ajouter une version plus concentrée pour la viande, les légumes et le poisson. Elle a également créé une sauce au piment.

Lorsque l’entreprise a commencé à se développer, Christine s’est rendu compte du potentiel de ses produits et a demandé des conseils commerciaux à la Guyana Marketing Co-Operation. Au cours de l’été 2023, Christine a officiellement enregistré sa marque « City Girl ».

En tant que propriétaire d’une petite entreprise, Christine dit qu’elle est toujours à la recherche de moyens pour réduire ses frais généraux. Elle a donc été heureuse d’être invitée à participer à un atelier sur la gestion de l’énergie selon la norme ISO 50001 par l’Office guyanais pour l’investissement, qui accueillait l’événement en collaboration avec l’Agence caribéenne de développement des exportations et la Republic Bank Guyana.

L’atelier de trois jours visait à aider les petites et moyennes entreprises (PME) à s’aligner sur les normes de conformité ISO 50001 et à leur enseigner les moyens d’améliorer efficacement leur efficacité énergétique. Il a également montré comment les PME pouvaient tirer parti des techniques de réduction de la consommation d’énergie et a présenté aux participants les possibilités offertes par les énergies renouvelables afin d’améliorer la compétitivité au niveau mondial.

Christine explique que l’atelier lui a ouvert les yeux sur les différentes façons de réduire sa consommation d’énergie et de diminuer sa facture. Depuis, elle a mis en œuvre quelques changements mineurs mais significatifs, notamment en remplaçant ses ampoules ordinaires par des ampoules à faible consommation d’énergie et en utilisant davantage la lumière naturelle en travaillant principalement le jour plutôt que la nuit.

Christine envisage également d’acheter une machine à éplucher l’ail fonctionnant à l’énergie solaire pour 100 000 dollars (GUY). Elle travaille seule et dit que la préparation manuelle de ses ingrédients lui prend la majeure partie de son temps. Elle fait tremper le gingembre et l’ail pour faciliter l’épluchage, mais une machine lui permettra d’éplucher des milliers de morceaux d’ail en une journée.

L’industrialisation permettra également à Christine de travailler sur de nouveaux produits, comme son condiment guyanais Achar récemment lancé, à base de tamarin et de mangues, ainsi qu’un assaisonnement jerk et une sauce épaisse au citron vert et au poivre, qu’elle espère commercialiser sous peu.

« Je veux absolument installer des équipements industriels fonctionnant à l’énergie solaire », explique Christine. « Je suis en train de regarder autour de moi, de parler à des gens dans ce domaine et de faire mes propres recherches. Je veux acheter quelque chose de durable, car c’est un gros investissement, mais en l’espace de quelques mois, j’aurai fait ce changement.

Elle ajoute : « Il est important pour moi de m’aventurer dans la machination : « Il est important pour moi de m’aventurer dans le domaine de la machinerie. Comme il est difficile de trouver du personnel compétent, je préfère travailler seule pour l’instant et utiliser des équipements industriels pour faciliter la préparation. Je fabrique actuellement 30 lots de chaque produit par jour, mais il va de soi que les machines m’aideront à passer à l’échelle supérieure, car j’aimerais commencer à vendre dans davantage de points de vente en Guyane et ajouter d’autres produits. »

L’élargissement de sa gamme de produits est aujourd’hui la priorité de Christine. Elle souhaite également intensifier ses efforts de marketing dans les médias traditionnels et en ligne afin qu’un jour, « City Girl » devienne un nom familier dans son pays et à l’étranger.

De la passion à l’objectif : Révolutionner l’apprentissage en ligne dans les Caraïbes

Transformer votre passion en entreprise est l’un des meilleurs moyens de créer une société dont vous pouvez être fier et qui fera une réelle différence.

L’entrepreneuse Marcia Peak se décrit comme « une éducatrice passionnée » et a passé plus de 15 ans à travailler comme enseignante en Jamaïque à différents niveaux, des enfants d’âge préscolaire aux apprenants adultes.

En 2021, alors qu’elle aidait l’enfant d’un ami à suivre des cours pendant la pandémie de COVID-19 et qu’elle préparait un doctorat en leadership et gestion des politiques éducatives, Marcia a eu l’idée de créer son entreprise « Focus on the Gap Educational Services » (services éducatifs axés sur les lacunes).

Elle a imaginé une plateforme d’apprentissage en ligne révolutionnaire qui utilise les points forts de l’enfant en matière d’éducation pour améliorer ses points faibles grâce à des plans de cours personnalisés, des vidéos, des jeux et des activités amusantes.

Au départ, Marcia a lancé son entreprise à petite échelle et n’a proposé ses services à ses amis et clients que par le biais du bouche-à-oreille.

Mais elle a finalement décidé de demander l’aide d’un agent de développement commercial (BDO), qui lui a ensuite présenté le programme d’accélération du commerce électronique virtuel (VEAP) de l’Agence caribéenne de développement des exportations, auquel elle a participé avec des entreprises et des BDO de toute la région.

Le VEAP était un projet de 15 mois financé par Expertise France sous les auspices du programme Digital REsponse Connecting CiTizens (DIRECCT), qui visait à former les organisations de soutien aux entreprises et les entreprises des Caraïbes à la stratégie et aux opérations de commerce électronique. Il couvrait un large éventail de sujets pertinents, notamment le coaching en matière de commerce électronique, la valeur et la tarification du commerce électronique, les systèmes de paiement électronique, l’analyse des données et la cybersécurité.

Sur l’insistance du BDO, Marcia s’est inscrite dans la première cohorte d’entreprises caribéennes du VEAP, bien qu’elle n’ait « aucune connaissance » de la terminologie du commerce électronique ou des modèles d’entreprise.

Marcia a rapidement compris les avantages de ce programme intensif. Elle a pris de nombreuses notes, posé beaucoup de questions et s’est ensuite attelée à la mise en œuvre de sa formation pratique pour faire passer les plans à grande échelle de son entreprise du papier à la réalité.

Marcia admet que le fait de consacrer du temps à son doctorat tout en gérant son entreprise et en effectuant des missions dans le cadre du PAEV a représenté un « sacrifice », mais elle insiste sur le fait que cela en valait la peine.

Elle déclare : « Le PAVE m’a beaucoup appris en tant qu’entrepreneur, même au niveau le plus élémentaire. Ensuite, du point de vue du commerce électronique, j’ai appris la gestion des stocks, les politiques de retour, les processus de paiement et les logiciels appropriés. J’ai également appris à adapter mon modèle au B2C (business to consumer) et au B2B (business to business).

« Les ressources et les conseils qui ont été partagés ont été très appréciés et j’encourage certainement les autres à en faire usage.

Après sa participation au PAVE, Marcia a lancé le site web de son entreprise en travaillant en étroite collaboration avec un développeur sur les éléments essentiels qu’elle souhaitait y inclure. Elle se souvient : « Pendant que je participais au PAEV, j’ai dressé une liste de contrôle des éléments dont mon site web aurait besoin. Il n’y avait pas de site web d’entreprise avant le PAEV, alors les connaissances que j’ai acquises ont été directement utilisées pour ce projet, qui constituait une part importante de mon plan d’entreprise 2024. Le PAVE a permis de concrétiser ce projet et je sais qu’il sera gratifiant une fois que tous les éléments auront été correctement mis en place.

Marcia est particulièrement reconnaissante de l’expertise, des conseils et de l’engagement des maîtres formateurs qui, selon elle, ont permis aux participants de poser des questions relatives à leurs besoins professionnels spécifiques. Elle a déclaré que le fait d’écouter les problèmes rencontrés par les autres propriétaires d’entreprise, même si certains vendaient des produits et non des services, l’a aidée à envisager le développement de sa propre marque d’un point de vue différent.

Marcia travaille actuellement sur l’aspect e-commerce de son site web avec l’un des maîtres formateurs du VEAP, Gilbert Williams. Elle a eu des discussions préliminaires avec lui et est enthousiaste à l’idée de pouvoir mettre en place de multiples sources de revenus tout en développant ses services pour attirer un public international.

« Une fois que nous aurons lancé le commerce électronique, l’activité deviendra vraiment illimitée », affirme Marcia. « J’imagine que nous pourrons toucher des gens dans le monde entier et même utiliser différentes langues.

La vision déclarée de Focus on The Gap est « d’inspirer, de motiver et d’engager les individus ayant la capacité d’accéder et d’utiliser la formation professionnelle pour combler les lacunes d’apprentissage dans la communauté mondiale » et, au cours de l’année à venir, les priorités de Marcia sont l’expansion et la portée.

Elle espère ajouter environ huit personnes à son équipe, dont un gestionnaire de site web et des tuteurs spécialisés. Marcia est convaincue que des personnes du monde entier peuvent bénéficier de son approche innovante de l’apprentissage, et elle est enthousiaste à l’idée de se lancer.

Améliorer le financement du commerce pour les PME dans les Caraïbes

Le Forum économique mondial (2023) indique que le déficit de financement du commerce s’élève aujourd’hui à 1 700 milliards de dollars au niveau mondial, les PME étant touchées de manière disproportionnée par cette pénurie. Les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle essentiel dans le développement économique de la région des Caraïbes, car elles génèrent environ 40 % du PIB de la région et représentent plus de 95 % de ses entreprises. Malgré leur importance, seulement 13 % de ces PME s’engagent dans des activités d’exportation (Coke-Hamilton, 2013). Les PME de la région sont confrontées à d’importants défis, notamment en ce qui concerne l’accès au financement du commerce, ce qui entrave leur croissance et leur capacité à s’engager dans le commerce international. Selon l’Economist Intelligence Unit (2024), environ 40 % des banques correspondantes se sont retirées des Caraïbes au cours des 15 dernières années, ce qui a réduit l’accès de la région au financement et au crédit internationaux. Cela a également limité les paiements transfrontaliers, y compris les envois de fonds. Dans cet article, nous explorerons les caractéristiques et les défis des PME caribéennes, le rôle des banques commerciales et les recommandations politiques pour améliorer leur accès au financement du commerce.

Caractéristiques des PME des Caraïbes

Les PME des Caraïbes sont généralement de petite taille, à forte intensité de main-d’œuvre, et opèrent souvent de manière informelle, en se concentrant principalement sur le marché intérieur, qu’il s’agisse d’entreprises individuelles ou de petits partenariats. Le faible niveau d’exportation des PME de la région peut être attribué aux différents défis auxquels elles sont confrontées. Il s’agit notamment de

  • Accès limité au financement du commerce : C’est l’un des principaux obstacles. Les banques commerciales de la région sont souvent réticentes à prendre des risques et préfèrent prêter à des entreprises plus grandes et bien établies. Les PME ont du mal à répondre aux exigences strictes en matière de garanties et ne disposent souvent pas de la documentation financière et des antécédents de crédit exigés par les banques.
  • Taux d’intérêt et conditions de prêt élevés : Même lorsque les PME peuvent accéder au financement du commerce, elles sont souvent confrontées à des taux d’intérêt élevés et à des conditions de prêt défavorables. Cela décourage de nombreux propriétaires de petites entreprises de chercher un financement formel et limite leur capacité à se développer et à innover.
  • Obstacles réglementaires et administratifs : Des procédures administratives complexes et coûteuses, des coûts de mise en conformité élevés et des réglementations restrictives en matière de prêts sont autant d’obstacles à la croissance des PME et à leur capacité à obtenir des financements commerciaux.

Rôle des banques commerciales

Les banques commerciales sont la principale source de crédit dans les Caraïbes. Pour mieux soutenir les PME dans le financement du commerce, les banques commerciales peuvent adopter plusieurs stratégies :

  • Produits financiers sur mesure : Les banques peuvent développer des produits financiers adaptés aux besoins des PME, tels que des lignes de crédit spécifiques au commerce et des financements à l’exportation.
  • Renforcement des capacités : Les banques peuvent proposer des programmes de formation et de renforcement des capacités aux propriétaires de PME, en les aidant à améliorer leurs compétences en matière de gestion financière et à mieux se préparer aux demandes de prêt.
  • Partenariats avec le gouvernement et les agences de développement : La collaboration avec des agences gouvernementales et des organisations internationales de développement peut aider les banques à partager les risques liés aux prêts aux PME et à fournir un soutien supplémentaire aux petites entreprises.

Exemples de pays des Caraïbes

Trinité-et-Tobago dispose de plusieurs initiatives soutenues par le gouvernement pour améliorer le financement du commerce des PME, notamment l’Export-Import Bank of Trinidad and Tobago (EXIMBANK), qui fournit des crédits aux entreprises afin de faciliter et d’encourager leurs exportations. La Barbade dispose de l’Enterprise Growth Fund Ltd. (EGFL), qui propose des financements par emprunt et par actions aux PME. La Jamaïque a mis en place de nombreuses possibilités de financement du commerce des PME, notamment la Jamaica National Small Business Limited (JNSBL), qui propose des prêts aux petits entrepreneurs.

Le lien entre les protocoles d’accord et le soutien et le financement du commerce des PME

La Banque africaine d’import-export et l’Agence caribéenne de développement des exportations
Le protocole d’accord entre l’Agence caribéenne de développement des exportations et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) renforce considérablement le soutien aux PME dans les Caraïbes en améliorant l’accès au financement du commerce. Grâce à des initiatives de renforcement des capacités, les deux entités visent à améliorer la capacité des MPME caribéennes et africaines à s’engager dans le commerce interrégional en partageant l’expertise et les connaissances techniques. En outre, le protocole d’accord facilite les investissements réciproques et l’exportation de services en fournissant les orientations et les conseils nécessaires aux investisseurs et exportateurs potentiels. Par exemple, l’approbation récente d’un financement de 1,5 milliard de dollars par Afreximbank pour les États de la CARICOM illustre la manière dont ces instruments financiers soutiennent divers secteurs économiques, y compris les PME.

Republic Bank et Caribbean Export Development Agency
Le protocole d’accord conclu entre Caribbean Export Development Agency et Republic Bank Limited renforce considérablement le soutien au commerce des PME en créant un système d’orientation structuré destiné à favoriser le développement des entreprises, la croissance et la création d’emplois dans la région. Ce système facilite l’accès des PME à un large éventail de services offerts par Caribbean Export, y compris des programmes très recherchés tels que ProNET et Services Go Global, ainsi que des programmes techniques spécialisés dans des domaines tels que la propriété intellectuelle et la gestion de l’énergie. En outre, le partenariat comprend des programmes de formation gratuits axés sur des domaines tels que le marketing à l’exportation. Cela permet aux PME d’accéder à un financement essentiel pour le commerce, renforçant ainsi leur capacité à être compétitives au niveau mondial et à contribuer à la transformation économique de la région.

Initiatives de la Banque africaine d’import-export
Afreximbank soutient le commerce intra- et extra-africain par le biais de diverses initiatives. La banque collabore avec les banques locales pour fournir des prêts à faible taux d’intérêt, des capitaux propres et des garanties. La banque propose également des programmes de financement des exportations avec des garanties de crédit et des produits d’assurance pour atténuer les risques de non-paiement, mène des programmes de renforcement des capacités pour les propriétaires de PME et fournit des subventions à l’innovation et à la recherche pour soutenir les avancées technologiques. Ces efforts aident les PME à accéder aux ressources, à se développer au niveau international et à renforcer les liens économiques entre l’Afrique et les Caraïbes.

Recommandations politiques pour les pays des Caraïbes

  • Programmes de garantie du gouvernement : Réduire le risque de prêt en garantissant une partie des prêts aux PME.
  • Microfinance et prêts alternatifs : Élargir l’accès au financement par le biais de la microfinance, des prêts de pair à pair et du financement participatif (crowdfunding).
  • Réformer les exigences en matière de garanties : Reconnaître les actifs mobiles tels que les stocks comme garantie de prêt.
  • Améliorer les systèmes d’information sur le crédit : Améliorer les systèmes d’information sur le crédit afin de mieux évaluer la solvabilité des PME.
  • Encourager l’innovation et l’adoption de technologies : Offrez des incitations aux PME pour qu’elles adoptent de nouvelles technologies et innovent.

L’amélioration de l’accès des PME caribéennes au financement du commerce est cruciale pour leur croissance et le développement économique global de la région. En s’attaquant aux défis auxquels sont confrontées les PME et en mettant en œuvre des mesures politiques ciblées, les gouvernements et les institutions financières peuvent créer un environnement plus favorable aux petites entreprises, encourageant ainsi l’innovation, la création d’emplois et la résilience économique dans les Caraïbes.

Références

Coke-Hamilton, P. (2013). Le rôle des PME dans les Caraïbes.

Les effets de la réduction des risques limitent l’accès des Caraïbes au financement. (2024, 17 avril). Economist Intelligence Unit. https://www.eiu.com/n/effects-of-de-risking-limit-caribbeans-access-to-finance/

Investir dans le financement du commerce peut être rentable et aider les PME à prospérer. (2022, juin 2023). Forum économique mondial. https://www.weforum.org/agenda/2022/06/investing-trade-finance-profitable-help-smes/

Forum d’investissement des Caraïbes 2024 en Guyane : Un succès retentissant

Du 10 au 12 juillet 2024, le Forum d’investissement des Caraïbes (CIF) en Guyane a souligné l’importance d’établir des partenariats public-privé efficaces dans la région des Caraïbes. Au cours de la troisième journée du forum, il n’y a pas eu seulement un appel, mais une demande retentissante en faveur d’une approche transformatrice du financement des investissements pour les opportunités régionales, inspirant espoir et confiance à l’audience.

Le CIF 2024 a été accueilli par l’Agence caribéenne de développement des exportations (Caribbean Export) sous le thème « Transformer notre avenir, renforcer la croissance » en collaboration avec le gouvernement de la République coopérative de Guyane, l’Union européenne, le Secrétariat de la CARICOM et la Banque de développement des Caraïbes. L’événement a attiré plus de 450 participants qui se sont réunis pour discuter de l’agriculture durable et de l’agenda de l’économie verte. Cette initiative stratégique de Caribbean Export a été conçue pour combler le fossé entre les investisseurs mondiaux et les opportunités offertes par les Caraïbes, en inspirant confiance dans le potentiel d’investissement de la région.

Oneidge Walrond, ministre guyanaise du tourisme, de l’industrie et du commerce, a salué le succès retentissant de l’événement dans son discours de clôture. Elle a exprimé sa gratitude au nom du gouvernement de la Guyane pour avoir accueilli un événement aussi important, soulignant le rôle du forum dans la facilitation de discussions cruciales sur les barrières commerciales régionales et mondiales, l’agriculture durable, la numérisation des entreprises et la transition vers une économie verte, qui sont tous des sujets clés dans le paysage actuel de l’investissement.

Le ministre Walrond a mis l’accent sur l’évolution de la dynamique commerciale, en soulignant que les investisseurs se tournent désormais vers les marchés non traditionnels. « Le gouvernement de la Guyane est pleinement conscient de l’importance de ce forum pour le développement durable de la région des Caraïbes. Le CIF a une fois de plus fourni un espace dédié aux interactions mondiales et régionales, dont beaucoup, nous l’espérons, se transformeront en partenariats et en relations d’affaires durables », a-t-elle déclaré.

Peter Ramsaroop, directeur des investissements du Guyana, a présenté des perspectives optimistes sur le paysage de l’investissement au Guyana pour 2030 et au-delà. Il a identifié des opportunités dans le secteur agricole pour atteindre l’autosuffisance régionale en matière de production alimentaire grâce à l’agro-technologie et à l’agriculture à grande échelle. M. Ramsaroop a souligné la valeur de l’investissement de la Guyane, exhortant les pays des Caraïbes à développer des produits susceptibles d’atteindre le reste du monde. « Dans les Caraïbes, nous nous qualifions de petits États, mais si nous nous considérons dans notre ensemble, nous ne sommes pas petits. [The Caribbean] offre de nombreuses possibilités d’investissement », a-t-il fait remarquer.

Les délégués des secteurs public et privé ont bénéficié des conseils d’Elizabeth Martinez de Marcano, directrice régionale de la Société financière internationale (SFI) pour la Colombie, le Mexique, l’Amérique centrale et les Caraïbes. Elle a souligné l’importance des investissements stratégiques pour libérer tout le potentiel des petits États insulaires en développement grâce à l’innovation et à la durabilité. Martinez de Marcano a souligné l’inégalité des performances économiques dans les Caraïbes, notant que certains pays devraient connaître une croissance tandis que d’autres sont confrontés à des contractions économiques dues à l’instabilité politique et au manque de diversification économique. « Les partenariats sont essentiels pour avoir un impact durable, en particulier sur les petits marchés », a-t-elle déclaré.

Mme Martinez de Marcano a souligné la manière dont le Groupe de la Banque mondiale collabore étroitement avec d’autres partenaires de développement pour soutenir cet objectif. « La SFI joue un rôle essentiel dans le renforcement de la résilience et de la viabilité à long terme des États des Caraïbes en facilitant l’accès des investisseurs privés à ces marchés », a-t-elle souligné. Au cours de la dernière décennie, la SFI a investi 838 millions de dollars dans les Caraïbes pour renforcer le rôle du secteur privé et s’est engagée à accroître ce soutien à l’avenir.

Kerryne James, ministre de la Grenade chargée de la résilience climatique, de l’environnement et des énergies renouvelables, a également marqué la journée en soulignant la nécessité d’adopter des stratégies d’investissement innovantes pour favoriser le développement durable dans les Caraïbes.

Damie Sinanan, directeur exécutif de Caribbean Export, le ministre a appelé à une action pour promouvoir la résilience climatique, un financement solide du climat et l’implication des secteurs public et privé dans l’intégration de la résilience climatique, en particulier après l’ouragan dévastateur Beryl. « Nous devons agir, et il est vital que nous agissions maintenant ; nous ne pouvons pas attendre une autre catastrophe. Nous devons parler moins et agir plus, car les petits États insulaires sont représentés dans des forums tels que le CIF », a-t-elle déclaré.

Lors du « Fireside Chat – Pionnier de l’investissement d’impact : Transformer les stratégies pour le bien social », Kieron Boyle, directeur général de l’Impact Investing Institute, a établi un lien avec les délégués et, grâce à son expertise et à son expérience, les a orientés dans la bonne direction pour ce qui est de naviguer dans les investissements d’impact.

Une mise à jour a été faite sur le sommet Connect Caribé (« Naviguer vers de nouveaux horizons : Bridging Travel, Trade, and E-Commerce Across the Caribbean »). Le sommet est prévu à Bridgetown, à la Barbade, les 23 et 24 juillet au centre Lloyd Erskine Sandiford. S.E. l’ambassadeur Andre Thomas, président-directeur général de Pleion Group Inc, le groupe mère de Connect Caribe, a présenté la mise à jour. Il a fait part des progrès réalisés dans le cadre du projet Ferry à la suite de la signature d’un protocole d’accord avec Caribbean Export. Ce dernier protocole d’accord souligne le rôle crucial de la mise en relation des investisseurs avec les entreprises des Caraïbes.

En guise de clôture du FIC 2024, des présentations par pays et des séances de questions-réponses ont été organisées par Pro Dominicana et l’ONUDI de la République dominicaine, MSME Invest Turks & Caicos, Investments InvesTT, Invest Barbados, St Kitts Investment Promotion Agency, Grenada Investment Development Corporation, et Invest Dominica Authority.

Le Forum de l’investissement dans les Caraïbes a réuni avec succès des acteurs et des experts de premier plan pour explorer de nouvelles opportunités d’investissement, des collaborations régionales et des stratégies visant à favoriser des économies durables et résilientes dans la région des Caraïbes.

Cela démontre donc que la région des Caraïbes se trouve à un moment charnière, adoptant des approches transformatrices du financement de l’investissement qui peuvent catalyser le développement durable et la prospérité pour tous. De l’agriculture durable à la numérisation des entreprises en passant par la transition vers une économie verte, la région est prête à se faire le champion d’une révolution durable, démontrant l’efficacité de solutions innovantes pour favoriser la prospérité et la résilience.

LA TRANSITION VERS UNE ÉCONOMIE VERTE EST EN COURS DANS LES CARAÏBES

Le concept d' »économie verte » a pris de l’ampleur à mesure que les nations du monde entier cherchaient des moyens plus holistiques de parvenir à la croissance économique tout en atténuant les effets du changement climatique et en maintenant un développement durable.

Dans les Caraïbes, la transition vers des économies vertes est en bonne voie. Des pays comme la Barbade, la Jamaïque, la Grenade, Sainte-Lucie, la Guyane et d’autres ont déjà commencé à mettre en œuvre des plans de développement nationaux qui intègrent les principes de l’économie verte.

En outre, des entités régionales telles que la Communauté des Caraïbes(CARICOM) ont contribué à fixer des objectifs régionaux en matière d’énergie verte et le Conseil pour le commerce et le développement économique(COTED) a mis en place un groupe de travail à composition non limitée sur les initiatives en matière d’énergie verte avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Ces mesures ont mis la région sur la voie de l’établissement d’économies vertes robustes. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour réaliser leur plein potentiel.

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement(PNUE), une économie verte peut être définie comme une économie « à faible émission de carbone, efficace dans l’utilisation des ressources et socialement inclusive ». Dans une économie verte, la croissance de l’emploi et des revenus est stimulée par des investissements publics et privés dans des activités économiques, des infrastructures et des actifs qui permettent de réduire les émissions de carbone et la pollution, d’améliorer l’efficacité de l’énergie et des ressources, et de prévenir la perte de la biodiversité et des services écosystémiques.

Par ailleurs, comme l’indique le Green Economy Action Learning Group’s Green Economies in the Caribbean Country Report de 2014, les parties prenantes caribéennes ont défini une économie verte comme une économie « équitable dans la répartition des avantages et des coûts économiques, productive dans la gestion des ressources écologiques, qui investit dans la résilience au changement climatique et à d’autres chocs externes, favorable aux pauvres, générant des emplois décents et des conditions de travail pour les populations locales, visant à créer une économie régionale autodirigée et autonome, résistante au contrôle étranger, [and] enracinée spécifiquement dans la riche culture locale des Caraïbes ».

Les dirigeants régionaux ont donc pour mission d’introduire un nouveau paradigme économique qui place le bien-être de l’environnement et des populations au centre de l’activité économique. Cela nécessite une volonté politique forte et des décisions politiques stratégiques. D’ores et déjà, avec l’adoption de technologies énergétiques vertes dans plusieurs pays des Caraïbes – notamment les parcs éoliens et solaires – le terrain est propice à une réduction constante de la dépendance à l’égard des combustibles fossiles et à une diminution des dépenses liées à l’achat de ces produits. Cela jouera un rôle important dans la réduction de l’empreinte carbone des Caraïbes et dans la protection de l’environnement.

Par ailleurs, la création d’emplois est l’un des moyens par lesquels le passage à des économies vertes peut offrir des opportunités substantielles aux habitants des Caraïbes. Selon les projections de la Banque interaméricaine de développement(BID) et de l’Organisation internationale du travail(OIT), l’Amérique latine et les Caraïbes pourraient créer 15 millions d’emplois nets d’ici à 2030 dans des secteurs tels que l’agriculture, les énergies renouvelables, la sylviculture, la construction et l’industrie manufacturière, en promouvant une économie à émissions nettes nulles plutôt que de suivre les tendances actuelles.

La transition exigeant un développement à grande échelle des infrastructures et l’intégration de nouvelles technologies, de nouvelles possibilités d’emploi apparaissent. Comme l’indique un article publié par l’Institut des ressources naturelles des Caraïbes(CANARI), « dans les Caraïbes, les secteurs clés de l’écologisation sont l’agriculture, la construction, l’énergie, la pêche, l’industrie manufacturière, le tourisme, les transports et l’eau ». Avec l’écologisation de ces secteurs, les Caribéens auront d’autres possibilités de trouver de nouvelles formes de travail ».

La transition de la région vers une économie verte passera par l’élaboration de cadres politiques et juridiques solides, la volonté politique de stimuler l’innovation et le changement social, et le développement de partenariats stratégiques entre les secteurs public et privé. Le Forum d’investissement des Caraïbes (FIC) 2024 est un espace dans lequel de telles politiques peuvent être élaborées, la volonté et la prévoyance des dirigeants politiques évaluées, et des partenariats stratégiques réalisés.

La troisième itération de l’événement phare développé par l’Agence de développement des exportations des Caraïbes(Caribbean Export) se tiendra en Guyane du 10 au 12 juillet 2024, réunissant des investisseurs mondiaux, des innovateurs, des leaders de l’industrie et des décideurs politiques pour discuter des opportunités à travers quatre pistes clés – la transition de l’économie verte, l’agriculture durable, la numérisation des entreprises et le développement durable.

Dans le cadre de son programme chargé et progressif, le FIC Guyane 2024 proposera une exposition sur la transition vers l’économie verte qui comprendra deux présentations du Green Living Hub ainsi qu’une brève présentation sur le thème « Greening the Future : Transition vers une économie durable ». Il y aura également une présentation sur  » Charting the Course : Accélérer la révolution verte dans les Caraïbes – Un plan d’action gouvernemental tourné vers l’avenir.

La table ronde ministérielle intitulée  » Favoriser le développement durable grâce à des stratégies d’investissement innovantes dans les Caraïbes : opportunités et défis  » promet également d’offrir des perspectives intéressantes de la part des dirigeants régionaux sur la question plus large du développement durable. Damie Sinanan, et comprendra les points de vue du ministre de la résilience climatique, de l’environnement et des énergies renouvelables de la Grenade, l’honorable Kerryn James; du ministre de l’agriculture de la Guyane, l’honorable Zulfikar Mustapha; et du ministre des affaires économiques et des investissements, le sénateur Chad Blackman.

En outre, les participants découvriront des projets passionnants en cours de réalisation dans toute la région au cours des présentations par pays et s’informeront sur les facilités d’investissement et les fonds mondiaux auxquels il est possible d’accéder pour réaliser des projets transformateurs.

Participez au FIC 2024 en Guyane pour découvrir comment la transition vers l’économie verte se déroule dans les Caraïbes et comment vous pouvez contribuer à cette transformation.

Inscrivez-vous dès maintenant à l’adresse suivante https://caribbeaninvestmentforum.com! Rejoignez-nous au FIC 2024 en Guyane !

Comment les consommateurs orientent l’évolution vers des processus d’agriculture durable

Les consommateurs du monde entier exigent davantage du secteur agricole.

Aujourd’hui, on dispose de plus d’informations sur ce qui entre dans la production des denrées alimentaires et on est davantage conscient de l’impact environnemental et de l’empreinte carbone laissés par cette production. Forts de ces connaissances, les consommateurs ont exigé que des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de l’éthique soient utilisées pour la culture des plantes et l’élevage du bétail.

Dans un produit par l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA) sur le rôle des préférences des consommateurs dans les pratiques de production agricole, les auteurs ont noté que « dans l’ensemble, les consommateurs du 21e siècle ont changé de manière spectaculaire. Ils exigent désormais de savoir tout ce qu’ils peuvent sur ce qu’ils consomment : qui produit les aliments, comment ils sont produits et comment ils sont distribués. Il existe un désir croissant d’en savoir plus sur le processus de production primaire et d’établir un lien particulier avec l’agriculture. Les êtres humains souhaitent se sentir en sécurité dans toutes les dimensions, ce qui s’étend également à l’alimentation ; assurer un régime alimentaire sain et éviter les maladies d’origine alimentaire est devenu la tendance. »

Dans les Caraïbes, les consommateurs sont de plus en plus conscients des coûts économiques et environnementaux de l’importation de denrées alimentaires. Ils sont également conscients des liens entre la quantité et la qualité des aliments qu’ils consomment et l’incidence des maladies chroniques non transmissibles qui frappent leurs communautés. Ces faits, entre autres, façonnent et modifient leurs exigences en matière d’alimentation.

Dans un article paru en 2020 sur le site Lonely Planet, qui examinait comment certaines îles des Caraïbes soutenaient l’agriculture durable, il était noté que la demande de produits locaux et de fruits de mer durables à Grand Cayman avait « augmenté de manière exponentielle, créant un effet circulaire dans lequel les exploitations agricoles utilisant des serres et les pêcheurs respectant des pratiques écologiques disposent désormais d’un capital accru pour développer leurs activités ».

Dans l’article, le chef exécutif du Kimpton Seafire à Grand Cayman, Massimo De Francesca, explique : « À Grand Cayman, la communauté encourage vivement les marchés de producteurs locaux à présenter des produits alimentaires cultivés localement et à vendre des produits dans des stands locaux. »

Ce n’est là qu’un exemple de la manière dont la demande locale d’aliments cultivés ou récoltés de manière durable crée des opportunités pour le secteur. C’est aussi la preuve que les pratiques durables peuvent être viables et rentables à long terme.

Les consommateurs réclament également davantage de produits biologiques, exempts de produits chimiques agressifs. Les agriculteurs régionaux, quant à eux, se sont tournés vers l’agriculture biologique, transformant leurs activités et obtenant des certifications en tant que producteurs biologiques. En outre, comme de plus en plus de gens reconnaissent l’importance et les avantages des pratiques agricoles durables, des agripreneurs innovants ont vu le jour. Ils créent des solutions durables et respectueuses de l’environnement qui font progresser les pratiques de l’agriculture biologique.

Les choix et les exigences des consommateurs forcent l’évolution du secteur agricole dans toute la région. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour réaliser le plein potentiel de l’agriculture durable pour les îles individuelles et la région dans son ensemble.

C’est pourquoi l’agriculture durable est l’une des questions clés qui seront abordées lors du prochain Forum d’investissement des Caraïbes (FIC) 2024. La troisième itération de l’événement phare développé par l’Agence de développement des exportations des Caraïbes(Caribbean Export) se tiendra en Guyane du 10 au 12 juillet 2024, réunissant des investisseurs mondiaux, des innovateurs, des leaders de l’industrie et des décideurs politiques pour discuter des opportunités à travers quatre pistes clés – l’agriculture durable, la transition de l’économie verte, la numérisation des entreprises et le développement durable.

La table ronde « Fields of Fortune : Investir dans l’agriculture durable pour une Caraïbe florissante » sera particulièrement utile aux participants qui cherchent à engager des partenaires régionaux ou à trouver des investisseurs pour des projets agricoles. Le modérateur sera le directeur général de la Guyana Marketing Corporation, Teshawan Lall. Les panélistes sont les suivants : Jody White, consultant en agriculture durable, alimentation et innovation, entrepreneur ; Patrick Starr, directeur des investissements à la Société financière de développement international des États-Unis ; Carlos Eduardo Narvaez, responsable de l’agro-industrie à IDB Invest ; et Haimwant Persaud, président-directeur général de Latitude Geospatial.

La vitrine de l’agriculture durablene manquera pas non plus de susciter l’intérêt des participants. Elle comprendra une présentation éclair de M. White sur le thème  » Harvesting Hope : Sustainable Agriculture » (Récolter l’espoir : l’agriculture durable), ainsi que deux présentations sur le marché « de la ferme à la table ».

Participez à CIF 2024 pour découvrir comment les pratiques agricoles durables évoluent dans les Caraïbes et comment vous pouvez contribuer à cette transformation.

Inscrivez-vous dès maintenant à l’adresse suivante https://caribbeaninvestmentforum.com! Rejoignez-nous au FIC 2024 en Guyane !

La sauce pimentée de Marie Sharp, originaire du Belize, fait un tabac en République dominicaine

Dans le monde vibrant des délices culinaires, rien n’enflamme autant les sens qu’une pincée de sauce au piment. Et lorsqu’il s’agit d’enflammer les papilles gustatives, la sauce pimentée Marie Sharp’ s du Belize est un nom qui sort du lot. Récemment, ce condiment fougueux a fait ses débuts très attendus en République dominicaine, après avoir été présenté avec succès au HUB Santo Domingo 2022. Parrainé par Caribbean Export dans le cadre du programme régional pour le secteur privé du 11e FED financé par l’UE, le voyage de Marie Sharp vers le marché dominicain n’est pas seulement une question de saveur, mais aussi de collaboration et de soutien. Nous allons nous pencher sur l’histoire de l’introduction de la sauce pimentée Marie Sharp’s en République dominicaine et sur l’engouement qu’elle suscite sur les tables de tout le pays.

Un avant-goût du Belize en République dominicaine

La sauce piquante Marie Sharp’s n’est pas une sauce piquante comme les autres ; c’est un chef-d’œuvre culinaire élaboré avec passion et tradition au Belize. Créée au début des années 1980 par Marie Sharp elle-même, humble institutrice devenue chef d’entreprise, la marque est devenue synonyme de qualité, de saveur et d’authenticité.

Le voyage de Marie Sharp a commencé dans les paysages verdoyants du Belize, où elle cultivait ses propres piments habanero dans la ferme familiale. S’inspirant de recettes traditionnelles transmises de génération en génération, elle a commencé à expérimenter différentes combinaisons d’ingrédients, s’efforçant de créer une sauce piquante qui capturerait l’essence de la cuisine bélizienne.

Une sensation culinaire

Après des débuts modestes, la sauce pimentée Marie Sharp’s a rapidement gagné en popularité auprès des habitants et des visiteurs. Ses saveurs audacieuses et son mélange unique de piments habanero, de carottes, d’oignons et d’autres ingrédients naturels la distinguent des sauces piquantes produites en masse, ce qui lui vaut un public fidèle et un statut de culte au Belize.

La demande de sauce pimentée Marie Sharp s’est accrue, tout comme sa réputation au-delà des frontières du Belize. Exporté dans des pays du monde entier, il a fait découvrir au public mondial les saveurs vibrantes de la cuisine bélizienne, récoltant au passage des acclamations et des récompenses.

L’échange culturel par la cuisine

L’introduction de la sauce pimentée Marie Sharp’s en République dominicaine représente plus qu’un nouveau condiment sur les étagères ; elle symbolise un échange culturel entre deux nations des Caraïbes. Grâce à l’amour partagé de la nourriture et des saveurs, il comble les fossés et favorise les liens, enrichissant les traditions culinaires et suscitant de nouvelles aventures culinaires.

Lorsque les chefs et les cuisiniers dominicains adoptent la sauce pimentée de Marie Sharp, ils s’embarquent pour un voyage savoureux qui transcende les frontières. Il ne s’agit pas seulement d’ajouter de la chaleur aux plats ; il s’agit de célébrer la diversité, d’adopter de nouvelles saveurs et de tisser des liens grâce à une appréciation commune de la bonne cuisine.

Perspectives d’avenir

La sauce pimentée de Marie Sharp continue de faire des vagues en République dominicaine et l’avenir s’annonce prometteur. Grâce à son engagement en faveur de la qualité, de l’authenticité et de l’innovation, il est en passe de devenir un condiment de base dans les foyers dominicains, ajoutant une touche bélizienne aux plats traditionnels et aux créations culinaires.

En outre, son succès nous rappelle que la passion, la persévérance et un peu d’épices peuvent façonner les paysages culinaires et rassembler les gens. Ainsi, la prochaine fois que vous serez en République dominicaine et que vous aurez envie d’une aventure culinaire, ne manquez pas de prendre une bouteille de Marie Sharp’s Hot Pepper Sauce. C’est plus qu’un simple condiment, c’est un goût de la tradition bélizienne et un voyage vers des saveurs ardentes.

L’introduction de la sauce pimentée Marie Sharp’s du Belize en République dominicaine marque un chapitre passionnant dans le monde de la cuisine caribéenne. Grâce à sa riche histoire, à ses saveurs audacieuses et à son engagement en faveur de la qualité, Marie Sharp’s a conquis les cœurs et les papilles des amateurs de cuisine du monde entier, prouvant ainsi que le bon goût ne connaît pas de frontières.

Partenariats UE-ALC : Découvrir les enseignements et les opportunités

Résultats de l’appel ouvert n° 1 et perspectives

Les résultats du premier appel ouvert pour les partenariats UE-ALC sont maintenant disponibles. Ils mettent en lumière des idées et des leçons précieuses tirées de notre première vague de collaborations commerciales entre l’Europe, l’Amérique latine et les Caraïbes. La lettre d’information de ce mois-ci se penche sur l’activité de notre plateforme d’appariement, les candidatures reçues, les partenariats sélectionnés et les secteurs qu’ils représentent.

Notre plateforme d’appariement : Un carrefour pour les innovateurs

🚀 Plus de 1 000 EU-LACkers ! Notre plateforme de jumelage est devenue une plaque tournante animée par plus de 1 000 innovateurs qui développent activement leurs réseaux d’affaires. Cette plateforme permet aux startups et aux entreprises de se rencontrer, de partager des défis et de former des partenariats pour stimuler l’innovation. Prêt à développer votre réseau ? Rejoignez notre communauté ici !

Appel ouvert n° 1 : Candidatures et sélections

Nous avons reçu 18 candidatures pour des partenariats UE-ALC, toutes destinées à accélérer la collaboration entre entreprises, de la validation du concept à la mise à l’échelle. Ces partenariats ont débuté avec des entreprises qui ont identifié des défis et recherché des solutions numériques par le biais de notre plateforme de mise en relation. Les startups ont ensuite établi des liens avec ces entreprises, ce qui a conduit à la formation de partenariats entre l’UE et les pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

Partenariats sélectionnés : Nous avons sélectionné 10 partenariats dans le cadre de ce premier appel ouvert, axé sur les défis de la production intelligente. Ces partenariats recevront des services d’accélération en nature d’une durée de six mois, d’une valeur maximale de 30 000 euros, afin de favoriser la croissance et l’innovation. (Note : 2 partenariats sont encore en cours de révision).

Appel ouvert n° 1 : Perspectives régionales

Notre modèle de corporate venturing s’étend à l’Europe, à l’Amérique latine et aux Caraïbes. Voici la répartition des candidatures :

  • Europe : 100% des candidatures impliquent un partenaire européen.
  • Amérique latine : 80% (16 candidatures) impliquent un partenaire d’Amérique latine.
  • Caraïbes : 20% (3 candidatures) impliquent un partenaire des Caraïbes.

Abonnez-vous à la lettre d’information EU-LAC à la lettre d’information UE-ALC et découvrez dans cette nouvelle édition des informations intéressantes sur les choses à faire pour les entreprises : Innover en collaboration, les points forts régionaux, et plus encore !

N’oubliez pas de rejoindre notre réseau en vous inscrivant à la lettre d’information par courriel que nous publions tous les deux mois avec des mises à jour sur les projets et les opportunités !

Appel ouvert à venir : Secteur des technologies propres

Prêt à avoir un impact positif sur notre planète ? Notre prochain appel à partenariats UE-ALC portera sur le secteur des technologies propres. Les entreprises européennes, latino-américaines et caribéennes confrontées à des défis en matière de développement durable sont invitées à les partager sur notre plateforme de correspondance. Notre objectif est de vous mettre en relation avec des startups proposant des solutions numériques qui améliorent les performances, réduisent l’impact écologique et améliorent l’utilisation des ressources.

Partagez votre défi ici ! Lien vers la plateforme

Entamons une nouvelle vague de partenariats commerciaux entre l’UE et les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, qui s’engagent à avoir un impact positif sur notre planète !

L’émancipation économique grâce au partenariat Afrique-Caraïbes

Le pouvoir de mobilisation de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a été pleinement mis en évidence la semaine dernière, lorsque vingt-cinq chefs d’État actuels et anciens du continent et des Caraïbes, des ministres et des chefs d’agences internationales, Aliko Dangote, Jeffrey Sachs, Viola Davis, Wyclef Jean, Rick Ross, Folakwe Olowofoyeku, Boris Kodjoe et de nombreuses autres marques mondiales et personnalités de renom se sont rendus à Nassau, aux Bahamas, du 12 au 15 juin, pour la 31e assemblée annuelle de l’Afreximbank (AAM) et le troisième forum sur le commerce et l’investissement afro-caraïbe (ACTIF). Le thème – « Maîtriser notre destin : La prospérité économique sur la plate-forme de l’Afrique mondiale ».

Ces dernières années, les relations entre les Caraïbes et l’Afrique ont pris de l’ampleur. En 2021, le premier sommet de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et de l’Afrique s’est tenu virtuellement. Cette réunion a donné un nouveau souffle à cette relation historique, compte tenu du fait que l’Afrique est le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde. En fait, l’économie africaine dispose d’un immense potentiel. La zone de libre-échange continentale africaine note que d’ici 2035, l’économie devrait bénéficier d’un coup de pouce de 450 millions de dollars, ce qui permettrait à 30 millions de personnes de sortir de la pauvreté.

Récemment, l’Union africaine a déclaré que les Caraïbes étaient la sixième région d’Afrique, marquant ainsi un tournant complet qui s’appuie sur une histoire fière et célébrée, mais qui recèle un immense potentiel économique et de transformation pour les régions.

L’Afreximbank a consolidé son rôle dans ce partenariat, dépassant la rhétorique et le sentimentalisme. Aux Bahamas, les délégués se sont vu rappeler le rôle de la Banque dans l’obtention de vaccins indispensables pour l’Afrique et les Caraïbes lorsque, pendant la pandémie de COVID-19, les commandes individuelles de vaccins des Caraïbes et de l’Afrique n’étaient pas suffisantes pour attirer l’attention des fabricants de vaccins. L’Afreximbank, sous la direction du professeur Benedict Oramah, a garanti jusqu’à 2 milliards de dollars par l’intermédiaire de la Plateforme africaine de fournitures médicales pour des millions de doses afin de contenir la pandémie dans toutes les régions.

Plus récemment, le conseil d’administration d’Afreximbank a approuvé un financement de 1,5 milliard de dollars pour permettre aux États membres de la CARICOM qui ont ratifié l’accord de partenariat avec Afreximbank d’utiliser les divers instruments financiers de la banque pour soutenir les secteurs économiques tels que le tourisme, les soins de santé, les énergies renouvelables, le transport maritime, l’exploitation minière, l’agriculture et l’agro-industrie, les liaisons aériennes et l’aquaculture. Afreximbank s’efforcera également d’aider les institutions financières locales à trouver des financements pour les PME. À ce jour, 11 membres de la CARICOM ont signé cet accord et, depuis l’ouverture du bureau de la Banque pour la CARICOM à la fin de l’année 2023, des financements ont été accordés à Sainte-Lucie et à la Barbade, par exemple, pour soutenir respectivement la remise en état d’écoles et la construction d’infrastructures sportives.

L’AAM a été à la hauteur de son thème, avec un sentiment récurrent d’autodétermination, de réunion, de vision commune de la prospérité économique. Dans le même temps, ce monde polycrissique est marqué par la démondialisation et la montée des politiques protectionnistes, aux antipodes de la notion d’interconnexion du début du XXIe siècle. Ces défis mondiaux ont entraîné l’obligation de chercher à l’intérieur et à l’extérieur, plutôt qu’à l’extérieur, les solutions pour construire des sociétés résilientes. Une voix importante s’est élevée : « L’Afrique et les Caraïbes ne doivent pas externaliser leur développement ».

Le commerce entre l’Afrique et les Caraïbes présente un potentiel important. Les exportations de l’Afrique vers les Caraïbes ou les exportations de la région vers l’Afrique représentent moins de 1 % selon le CCI et se concentrent sur quelques produits, dont le pétrole. Bien que ce volume d’échanges soit faible, il représente une opportunité significative d’expansion du commerce et de l’investissement entre les partenaires. L’Afrique abrite 60 % des terres arables du monde et, avec le Suriname et la Guyane, grâce à une logistique renforcée, à la connectivité de la chaîne d’approvisionnement et à des investissements dans les infrastructures, la région peut se nourrir elle-même.

Dans le domaine des services, notamment le cinéma, la musique, la mode, l’art, la littérature, la gastronomie et les sports, la Banque mène des programmes novateurs pour tirer parti de la plateforme Creative Africa Nexus (CANEX) afin de soutenir l’expansion de l’économie créative et culturelle en Afrique et au sein de la diaspora. Plusieurs initiatives et partenariats ont été dévoilés, notamment avec certaines des personnalités mondiales mentionnées plus haut.

La réunion aux Bahamas a été l’occasion de signer des accords d’intention et des protocoles d’accord, notamment avec l’Agence de développement des exportations des Caraïbes, pour un montant de plusieurs centaines de millions d’euros. Le protocole d’accord entre les deux agences vise à stimuler le commerce et les investissements entre l’Afrique et les Caraïbes par le biais d’initiatives de collaboration axées sur le renforcement des capacités, le partage des connaissances et la facilitation du commerce pour le secteur privé, y compris les MPME. Il vise également à favoriser les investissements réciproques et à débloquer de nouvelles opportunités commerciales dans les deux régions. Cette initiative s’appuie sur le travail déjà entamé depuis la mission inaugurale de commerce et d’investissement de Caribbean Export à Accra (Ghana) et Lagos (Nigeria) en juin 2023, à la tête d’une délégation de plus de 30 participants des secteurs public et privé de la Caraïbe. Ce cadre servira de base à des échanges fructueux visant à renforcer les liens commerciaux entre les régions. Le forum d’investissement caribéen phare de Caribbean Export, qui en est à sa troisième année d’existence, peut soutenir ce mandat en augmentant la réserve de projets en provenance d’Afrique et des Caraïbes.

Les réflexions sur l’économie mondiale, la crise climatique et les changements géopolitiques ont été mises en veilleuse, bien que temporairement, car la semaine a culminé avec une célébration de classe mondiale de tout ce qui est afro-caribéen – une manifestation de l’unité à travers les arts. Il nous a rappelé que seul un océan nous sépare. L’Afreximbank doit être félicitée pour avoir fourni la plateforme permettant d’identifier les solutions sud-sud pour notre émancipation économique.